6,7 M$ pour 22 projets pancanadiens : Ciel et Terre reçoit 100 000$ pour protéger le ruisseau Massé

le mardi 8 août 2023
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local Voir les autres articles

L’organisme longueuillois Ciel et Terre recevra 100 000$ pour protéger et conserver la flore et la faune du ruisseau Massé. Ce ruisseau constitue un habitat important pour la rainette faux-grillon de l’Ouest. Au total, 22 projets de protection de la nature se partagent 6,7 M$ à travers le Canada, a annoncé Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, ce matin.

C’est au Campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke que le ministre Guilbeault a fait l’annonce de ce financement de projets concernant la protection de la nature au Canada. Pour l’occasion, M. Guilbeault était accompagné de Sherry Romanado, député de Longueuil—Charles-LeMoyne, et de Michel Saint-Denis, président de Ciel et Terre.

Le ruisseau Massé est menacé tant par le développement urbain que par l’exploitation agricole.

Ce projet vise à améliorer les fonctions écologiques des zones tampons riveraines et la qualité de l’eau du ruisseau Massé, et il contribuera à éduquer et à mieux sensibiliser la collectivité à propos des questions touchant la biodiversité naturelle.

Dans le cadre de ces efforts, Ciel et Terre désignera des aires d’intervention prioritaires, nettoiera les berges, plantera des bandes de protection riveraines, éliminera les espèces exotiques envahissantes et organisera des campagnes d’information et de sensibilisation.

Pour Ciel et Terre, ce geste du gouvernement fédéral est le bienvenu même si on est conscient qu’il ne s’agit que d’une goutte d’eau dans l’océan laisse tomber Tommy Montpetit, directeur de la conservation de l’organisme.

«Ces fonds nous offriront une occasion unique de restaurer et d’améliorer une partie du ruisseau Massé. Plusieurs espèces en péril en bénéficieront, dont la rainette faux-grillon de l’Ouest, le monarque et le Goglu des prés», a indiqué de son côté son président Michel Saint-Denis.

 

 

«Le gouvernement du Canada est heureux de soutenir ces 22 projets grâce au Fonds pour dommages à l’environnement, qui fait en sorte que des mesures positives sont prises à la suite de dommages causés à l’environnement», a affirmé quant à lui le ministre Guilbeault.

«Le travail important entrepris par des groupes tels que Ciel et Terre, qui s’efforcent d’améliorer leur environnement local et de protéger des espèces importantes comme la rainette faux-grillon de l’Ouest, aura des effets positifs durables sur l’environnement naturel du Canada», a-t-il poursuivi.

Boulevard Béliveaur
écemment, la Ville de Longueuil a pris la décision de poursuivre les travaux du boulevard Béliveau, en mettant en avant le fait que 75 % du projet avait déjà été achevé. Ce chantier avait été autorisé par le ministère québécois de l’Environnement grâce à des déclarations de conformité; une approche moins restrictive que la demande d’une autorisation ministérielle formelle. 

Cependant, le Ministère avait omis de prendre en compte l’avis défavorable émis par l’ancien ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), qui avait exprimé des préoccupations concernant le projet proposé par l’administration précédente de la Ville de Longueuil.

La Ville de Longueuil se trouve désormais dans l’obligation de solliciter un permis auprès du ministère fédéral de l’Environnement, étant donné que la zone est toujours protégée par un décret d’urgence. 

Des analyses ont évélé que dans son état actuel, l’extension du boulevard Béliveau ne permettrait pas de créer un passage favorable à la rainette faux-grillon, une espèce en voie de disparition.

Lors de la conférence, le ministre Guilbeault a confirmé qu’il attendra un rapport émanant des scientifiques de son ministère avant de prendre une décision concernant la poursuite de l’extension du boulevard Béliveau.

Rainette faux-grillonr
La rainette faux-grillon de l’Ouest est inscrite comme espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril depuis 2010 en raison des principales menaces qui pèsent sur l’espèce, notamment le développement urbain, les activités agricoles et l’expansion de l’infrastructure. Faciliter le établissement d’espèces comme la rainette faux-grillon de l’Ouest contribuera à la biodiversité globale et au maintien d’écosystèmes sains, à la santé, à la prospérité et au bien-être de toute la population.

{{HTML|IMG|MEDIA|13877|433px|650px}}

La rainette faux-grillon de l’Ouest est inscrite comme espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril depuis 2010. (Photo: Le Courrier du Sud – Archives)