Quand la confiance va, tout va. Alexi Sylvestre écoule des jours particulièrement heureux avec les Bombers de Flin Flon au Manitoba. Le hockeyeur de Sainte-Martine a mis le cap sur l’ouest l’an dernier avec un objectif bien précis. Celui de se faire recruter par une université américaine.
«Honnêtement, je capote un peu, dit celui qui est au deuxième rang des marqueurs de la Saskatchewan junior hockey league (SJHL). L’an passé, j’ai fait le saut ici parce que je veux me diriger vers une université américaine. J’avais eu une bonne saison et cette année ça va encore mieux. L’entraîneur a confiance en moi, ça fait une grosse différence.»
L’ancien des Grenadiers de Châteauguay peut ainsi jouer son style de jeu et avoir l’esprit en paix. L’ailier gauche de 6’2 et 198 livres se qualifie de grinder avec des skills [joueur physique avant avec des habiletés].
Après une saison de 41 points l’an dernier, Sylvestre en a déjà 18 au compteur en 10 matchs.
Ses contacts déjà établis avec des universités américaines se sont intensifiés en raison de son excellent début de saison.
Un tremplin vers le sudr
Flin Flon s’est présentée comme une belle terre d’accueil pour le hockeyeur. Tous les joueurs québécois que son agent avait recommandés aux Bombers ont éventuellement trouvé une place en division 1 du éseau universitaire américain. «Ma courbe de croissance a été plus lente et je me suis amélioré sur le tard, avoue-t-il. Je pense que je peux encore m’améliorer. Mon style de jeu intense cadre bien avec le hockey universitaire.»
Il qualifie la SJHL de ligue où le jeu est très physique avec un niveau plus fort que celui de la Ligue de hockey junior AAA du Québec. Principalement parce que chaque équipe peut aligner huit joueurs de 20 ans, contrairement à cinq au Québec.
Une ville de hockeyr
Flin Flon est une petite municipalité d’un peu plus de 5000 habitants. Sylvestre y a découvert un milieu de vie tranquille où les gens sont moins stressés. Mais qui sont passionnés par leur équipe de hockey. «La communauté vit pour les Bombers, laisse-t-il savoir. On reçoit la Coupe Stanley aujourd’hui [17 octobre – jour de notre entretien téléphonique] parce qu’un recruteur des Knights de Vegas est natif de Flin Flon. L’aréna est rempli pour l’occasion. »
Il apprécie chaque instant de cette expérience de vie. Deux coéquipiers sont aussi originaires du Québec et aspirent au même êve de hockey. Parler français avec eux le rapproche un peu de la maison.
Outre le hockey, il se concentre sur les études. Après avoir complété l’équivalent d’un secondaire 6 l’an dernier, le hockeyeur suit une formation qui lui permettra d’accéder à l’université. Sylvestre envisage une formation en Business, un cours qui l’intéresse et dont l’horaire en classe est facilement compatible avec celui sur la glace.
Le titre dans la mirer
Après 10 parties, les Bombers n’ont toujours pas perdu en temps églementaire. L’équipe s’est inclinée en finale de la SJHL l’an dernier. Cette année, les objectifs sont élevés, mais clairs. «Je dirais que le potentiel cette année est extrêmement élevé, a-t-il affirmé. On veut connaître une très bonne saison et remporter le championnat canadien. On pense avoir l’équipe pour se rendre jusqu’au bout. L’entraîneur y va all in et est allé chercher des joueurs en conséquence. »
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Pour Alexi Sylvestre, s’exiler dans l’ouest va lui permettre de poursuivre sa route vers une équipe de hockey universitaire américain. (Photo : Gracieuseté)