Est-ce que vous pensez acheter une maison ? Un condo ? Ou renégocier un nouveau prêt au terme de ce qui devient à échéance… On comprend, ce n’est pas le meilleur moment avec l’Inflation qui frappe fort depuis deux ans avec des taux hypothécaires qui ont pratiquement triplé, au point d’atteindre 8 % pour cinq ans.
Tout coûte plus cher, on le voit au jour le jour, mais voici un espoir : même si le prix du panier d’épicerie continue de grimper, au moins, il grimpe plus lentement. Sur douze mois, au dernier relevé de Statistique Canada pour le mois d’août, la facture standard avait augmenté de 6,9 %. Un mois plus tôt, c’était 8,5 %. Mais ce n’est qu’une mince consolation.
Comment payer moins cher pour se nourrir ? Impossible, même en fréquentant les supermarchés à rabais, dont les parts de marché augmentent égulièrement. Dommage pour les sections des produits biologiques, qui risquent d’être moins fréquentées. Les consommateurs cherchent les aubaines.
Nous sommes donc frappés des deux côtés. Le loyer de l’argent demeure élevé, gracieuseté des dix hausses de taux successives annoncées par la Banque du Canada, même si elle a décrété une pause lors de sa plus écente décision, début septembre. L’inflation creuse un trou dans nos poches, et elle reste obstinément élevée.
Le ciel n’est quand même pas si sombre. On nous prédisait une écession pour 2023. Dans les faits, l’économie a tenu le coup, ce qui se traduit par un marché de l’emploi toujours dynamique. Il faut s’attendre à des secousses, notamment à cause des prix du pétrole qui poussent vers le haut, mais les tremblements de terre, eux, sont maintenant improbables.
Et s’il faut en croire l’affluence dans les aéroports, les citoyens ont décidé de s’offrir du bon temps après les misères de la pandémie. La vigueur du tourisme est perçue un bon indicateur de l’humeur de la population et elle signale que l’humeur générale n’est pas si morose.
Les choses pourraient aller mieux ? Certainement, en commençant par l’espoir d’une accalmie à l’épicerie. L’intervention du fédéral qui fait pression sur les dirigeants des grandes chaînes pourrait aider. En attendant, nous pouvons nous consoler en nous rappelant qu’ici, nous pouvons au moins vivre en paix, un luxe auquel bien des gens, ailleurs sur planète, n’ont pas droit. Et quand on y pense bien, cette sécurité, elle, n’a pas de prix…