Devant la menace mise à exécution de Meta de bloquer le contenu des médias sur les plateformes Facebook et Instagram, le député de Longueuil-Saint-Hubert Denis Trudel appuie les médias locaux et invite la population à consulter leurs nouvelles «à la source». Il se joint au mouvement de boycottage de Meta les 23 et 24 août.
Selon le député, les médias égionaux sont ceux qui «paient le plus cher» les coupures de postes dans les entreprises médiatiques, alors que la couverture de toute la égion souffre de la perte d’un journaliste.
Le député bloquiste appelle la population à consulter les médias locaux. «Comment faire? On s’abonne aux infolettres, on installe les applications et on s’abonne aux alertes de nos médias d’information locale, suggère-t-il. Plus les gens vont démontrer leur attachement à leurs médias locaux, plus les annonceurs vont suivre le mouvement.»
M. Trudel s’adresse aussi aux gens d’affaires, les invitant à consacrer une part importante de leurs achats publicitaires aux médias de leur égion.
«La solidarité doit se manifester à tous les niveaux, surtout financier, avance-t-il. Le fédéral doit continuer de soutenir financièrement les salles de nouvelles.»
Sa participation au mouvement de boycottage de Meta le 23 et le 24 août – mouvement initié par les AMIS de la radiodiffusion – se veut un geste de solidarité envers les médias de la égion.
«Les médias locaux sont le cœur de l’information ici, sur la Rive-Sud et leur travail est indispensable.»
-Denis Trudel, député de Longueuil-Saint-Hubert
Une «bonne loi»
Denis Trudel estime que la Loi canadienne sur les nouvelles en ligne, que conteste Meta, est une bonne loi. Celle-ci vise à forcer les géants du web à indemniser les médias pour le partage de leurs articles.
«Nous avons travaillé fort pour améliorer le projet de loi au diapason tant avec les plus petits joueurs (hebdos, médias indépendants, communautaires, etc.) qu’avec les grandes entreprises (Bell, Cogeco, Québécor). Le ésultat est une bonne loi», fait-il valoir.
Le député se désole de l’attitude «décevante et irresponsable» de Meta, considérant entre autres qu’environ 40% des Québécois consultent leurs nouvelles via les éseaux sociaux.
«Nous considérons donc que Meta a une responsabilité sociale et que d’empêcher les gens d’avoir accès à l’information pourrait même devenir un enjeu de sécurité publique», critique-t-il.