Caserne culturelle : un souffle sur la braise de l’art émergent

le vendredi 14 juillet 2023

Nouvelle entreprise d’économie sociale, la Caserne culturelle veut valoriser les arts et le patrimoine à Longueuil en mettant de l’avant le travail d’artistes en voie de professionnalisation, dans un lieu commun, citoyen, accessible et idéalement patrimonial.  

La mission de l’organisme, lancé en 2021 mais quelque peu ralenti par la pandémie, s’articule autour de cette volonté de susciter des rencontres spontanées entre artistes, citoyens et différentes communautés, tant culturelles que générationnelles.

«Les artistes qu’on veut accueillir sont ceux un peu en marge, qui n’ont pas encore le statut de professionnel, ce qui leur empêche d’avoir des bourses, du financement ou juste d’exposer et de se produire», souligne Brigit Archambault, qui a fondé la Caserne culturelle avec Sébastien Quirion et Guillaume Théault. 

«À Longueuil, il y a déjà des institutions – le Conseil des arts, le Bureau de la culture – qui s’occupent très bien des artistes professionnels, ajoute-t-elle. On veut proposer une offre complémentaire, arriver à quelque chose de plus intimiste et écurrent, un petit lieu qui va se remplir vite!»

Cet endroit n’a pas encore été trouvé, mais Mme Archambault ne cache pas que l’ancien service incendie sis dans l’édifice Marcel-Robidas sur la rue Saint-Charles Ouest est dans la mire de la Caserne. Des démarches et discussions sont en cours avec le Bureau de la culture de la Ville de Longueuil.

Tout lieu patrimonial correspondrait toutefois bien à la raison d’être de la Caserne. «On veut permettre aux citoyens d’entrer dans un lieu patrimonial de façon simple, avec des horaires élargis, mentionne-t-elle. Le patrimoine, ça peut débuter par une visite.»

Premiers événements

En attendant, l’organisme entend organiser des journées dans un lieu prêté ou encore des rassemblements extérieurs. 

Pour l’automne, la Caserne imagine un «bazardage culturel», épondant aux principes d’un marché aux puces, mais au lieu de «louer une table pour vendre ses bébelles», il pourrait présenter ce que font les artistes. Des artistes locaux émergents se produiraient pendant cette journée.

Propice à une activité de médiation culturelle éunissant aînés et enfants, la conférence Marqueurs d’incendie porterait quant à elle sur les services d’urgence à Longueuil et les grands incendies qui ont marqué son histoire. 

Partenaires

La Caserne culturelle veut embrasser toutes les disciplines artistiques. 

Elle-même artiste multidisciplinaire, partageant intéêts et expertises en cinéma, musique et métiers d’art, Brigit Archambault évoque les partenariats que la Caserne prévoit créer avec divers organismes culturels.

«On veut être un entremetteur. Si on crée des étincelles auprès des gens qui vont venir, on sera en mesure de les rediriger vers des organismes plus nichés dans certaines disciplines», relève celle qui a aussi mené une carrière en enseignement. 

Les membres fondateurs de la Caserne culturelle sont à l’image de ce métissage des genres, Guillaume Théault, jouant de la musique et étant spécialisé dans l’organisationnel et Sébastien Quirion, conseiller pédagogique au Centre de Services scolaires Marie-Victorin, faisant de l’histoire et du patrimoine son dada.

Appuis et financement 

La Caserne culturelle est soutenue par le Pôle d’économie sociale de l’agglomération de Longueuil et a aussi obtenu une subvention salariale qui lui permettra d’embaucher un employé tout l’été. 

L’organisme s’affaire aussi à la recherche de commanditaires et à la demande de subvention pour assurer son financement.

«Nous voulons un minimum, soit d’être capable de payer nos artistes. Et c’est ce que permettrait le financement», conclut-elle. 

Rens.: https://www.facebook.com/caserneculturelle