N’ayant pas suffisamment de citoyens volontaires à avoir un compteur d’eau dans leur ésidence, la Ville de Châteauguay procédera par tirage au sort dans chacun des quartiers pour trouver les quelque 350 immeubles ésidentiels où cet équipement devra obligatoirement être installé à des fins statistiques.
Le maire de Châteauguay Eric Allard a expliqué à la séance du conseil municipal d’octobre qu’il s’agit d’une directive gouvernementale pour obtenir un portrait juste de la consommation d’eau dans la municipalité. « Plusieurs s’imaginent qu’il y a de la taxation qui vient avec cette installation-là, mais c’est complètement faux. […] Si l’intention était de taxer, il n’y aurait pas que 350 compteurs, soyons logiques», s’est exprimé M. Allard le 16 octobre.
«Si nous ne nous conformons pas très rapidement, nous aurons beaucoup de difficultés à avoir des subventions pour le traitement de l’eau», a-t-il ajouté. En l’absence de subventions, les dépenses liées à l’eau potable seront payées par les contribuables via les comptes de taxes, rappelle le maire.
La Ville a fait plusieurs appels aux volontaires dans la dernière année, sans succès. L’installation d’un compteur est aussi obligatoire depuis cet été pour obtenir un permis de construction, d’agrandissement ou de énovation de cuisine et de salle de bain.
Elle indique avoir été sélectionnée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation «comme ville de éférence afin de colliger des données et informations précises sur les habitudes de consommation et l’état des infrastructures de production d’eau potable et du éseau d’aqueduc».
Ce portrait permettra de mieux définir le partage «éel» des coûts de production et de distribution d’eau potable avec les villes voisines. Châteauguay a l’obligation de fournir l’eau à Sainte-Martine, Mercier, Saint-Isidore et Saint-Urbain-Premier. Elle a aussi un contrat avec la Ville de Léry, qui vient à échéance à la fin de l’année.