VIDÉOS – Construction de volumes d’escalade à Sainte-Catherine : de sommet en sommet

le mercredi 21 juin 2023

Kristopher Feeney n’aurait jamais cru que son entreprise Dimension volumes, établie en 2016 à Sainte-Catherine, atteigne des sommets en termes de revenus et de renommée. L’entrepreneur de Longueuil avide d’escalade, de travail manuel et de création a gravi les échelons rapidement pour faire de sa compagnie une éférence unique en Amérique du Nord.

L’entreprise qui fabrique des composantes en bois géométriques complémentaires aux prises afin de créer du relief au mur est la seule à offrir un certain type de texture sur ses structures. Celle-ci, similaire à du papier sablé, offre une adhérence supérieure aux grimpeurs. Il s’agit d’un élément qui permet à Dimension volumes de se démarquer, estime M. Feeney. 

«L’un de mes premiers trucs était interactif pour un musée. Le sol avait été peinturé et du sable avait été ajouté. Il y a une petite lumière qui s’est allumée dans mon esprit, se souvient-il. Le fait aussi que nous incluons de la fibre de verre sous la structure en bois [pour la solidifier]. Nous sommes les seuls à procéder ainsi.»

La compagnie ne possède pas de brevet, mais son procédé est reconnu dans le domaine de ce sport en plein essor, qui a maintenant sa place aux Jeux olympiques. 

Plusieurs cordes à son arc

Âgé de 38 ans, M. Feeney a d’abord étudié durant trois ans en ébénisterie à la sortie de l’école secondaire, d’un intéêt qu’il cultivait, mais également puisque son père est ébéniste et que ses deux grands-pères étaient menuisiers.

«J’ai travaillé un peu dans le domaine à gauche et à droite, mais je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied», reconnait-il. 

Au début de la vingtaine, il a voyagé, a occupé un emploi dans son champ d’études, puis est retourné sur les bancs d’école en animation culturelle. C’est à ce moment qu’il a découvert l’escalade plus sérieusement. 

«Ç’a commencé à prendre plus de place. Il y avait un mur à l’université alors j’en faisais souvent, puis j’ai décroché un travail dans un centre d’escalade. Là, je suis vraiment embarqué là-dedans à fond», raconte M. Feeney. 

En donnant des cours d’escalade, il s’est découvert une fascination pour le routesetting, la logistique derrière la création d’un mur d’escalade.

Recevant des demandes pour des volumes, son parcours s’est ensuite dessiné naturellement vers la création de sa compagnie. 

M. Feeney se remémore avoir monté un plan d’affaires pour ouvrir un centre d’escalade, pendant ses cours du soir en création d’entreprise. Ce projet ne s’est pas concrétisé, mais ce souvenir lui fait prendre conscience qu’il a trouvé sa propre voie, en tant qu’entrepreneur, également. 

«J’aime être le chef d’orchestre dans ce ôle. J’aime m’impliquer dans toutes les étapes et qu’au final, ce que je décide de vendre, j’en suis fier. J’adore essayer des choses, trouver de nouveaux produits et créer des choses pour grimper», confie-t-il.   

Succès

Bien que la pandémie ait ralenti son entreprise, M. Feeney compte un employé à temps plein et trois à temps partiel ou saisonnier. Avec 175 modèles de volumes d’escalade différents, son chiffre d’affaires annuel varie entre 350 000$ et 500 000$. 

«C’est sû que ça dépasse mes attentes, puisque je n’en avais aucune», blague l’entrepreneur. 

Outre le côté monétaire, l’entreprise en est une de renom. Ses structures sont en vedette dans plusieurs compétitions et conventions d’escalade.  

«Des fois, je vois des vidéos, comme la Coupe du monde au Japon, et c’est un de mes volumes qui est là! Je éalise que c’est un truc que j’ai créé et quelqu’un grimpe dessus.»
-Kristopher Feeney

«En 2018, j’étais le commanditaire principal pour USA Climbing. Ils les ont encore alors je vois encore mes choses dans des compétitions. On est connu, alors je n’ai pas nécessairement besoin de me promouvoir ainsi, mais avant la pandémie on me contactait chaque jour pour mes produits», dit M. Feeney.