Couvent des Sœurs : Longueuil commande une étude patrimoniale et de vétusté

le mercredi 14 juin 2023
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local Voir les autres articles

Très intéressés à mettre la main sur les bâtiments appartenant à la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (CSSNJM) situés dans le Vieux-Longueuil, les élus municipaux ont octroyé à Affleck de la Riva architectes un contrat de près de 342 000$ pour la éalisation d’une étude patrimoniale, de vétusté et une analyse de fonctionnalités pour ces bâtiments patrimoniaux situés rue Saint-Charles Est.

Depuis 2021, la CSSNJM souhaite se départir de certains bâtiments et a approché écemment la Ville afin qu’elle les acquière. Les représentants de la Ville discutent avec ceux de la CSSNJM depuis plusieurs mois déjà et ont démontré une ouverture à en faire l’acquisition. 

L’entreprise d’économie sociale Bâtir son quartier, qui représente la CSSNJM, travaille en collaboration avec la Ville afin de faire progresser les discussions en vue d’une vente des bâtiments et d’une reconversion de ceux-ci. 

Lors du dernier conseil municipal, la mairesse de Longueuil Catherine Fournier a indiqué que le coût de la transaction pourrait se situer entre 10 et 12 millions de dollars.  

La transaction envisagée permettrait de maintenir la vocation publique et communautaire du site, élément auquel la CSSNJM accorde une grande importance.

Les bâtiments concernés sont les suivants:

  • la Maison de la Congrégation (couvent / bâtiment de l’administration), 80-82, Saint-Charles Est;
  • la Maison Marie-Rose Durocher / Labadie, 90, Saint-Charles Est;
  • la Maison Notre-Dame, 100, Saint-Charles Est.

Intéêt 
D’un point de vue de la conservation et la mise en valeur du patrimoine, la Ville indique qu’il peut être intéressant de se porter acquéreur de l’ensemble immobilier puisque le site et ses bâtiments possèdent un haut caractère patrimonial, qu’ils se situent à l’intérieur du site patrimonial du Vieux-Longueuil et à l’intérieur de l’aire de protection de la Maison Marie-Rose Durocher / Labadie.

En entrevue au Devoir, Mme Fournier a affirmé que «pour nous, c’est une question de responsabilité à l’égard de notre patrimoine à Longueuil. On parle des plus vieux bâtiments sur notre territoire, qui ont vu passer beaucoup d’époques et d’histoire. Pour nous, c’est important d’acquérir les bâtiments pour garder leur vocation sociale.»

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La congrégation religieuse souhaite que l’acquéreur de ces bâtiments y conservent une vocation sociale. (Photo: Le Courrier du Sud – Denis Germain)

Pôle d’économie socialer
L’an dernier, un regroupement d’une dizaine d’organismes et d’acteurs du milieu communautaire longueuillois s’était montré intéressé par la Maison de la CSSNJM afin d’y créer un pôle social, économique et culturel, où l’interaction et la concertation des divers joueurs seraient mises à profit.

Prudencer
Même si les bâtiments sont relativement en bon état au niveau de leur structure et pour les fins pour lesquels ils sont présentement utilisés, plusieurs considérations doivent être prises en compte afin d’obtenir un portrait clair de ce que pourraient représenter l’acquisition et l’occupation de ces bâtiments, notamment :

  • Les fonctions visées pour l’occupation future des bâtiments;
  • L’état physique des bâtiments;
  • Le potentiel d’utilisation des bâtiments;
  • Les caractéristiques patrimoniales des bâtiments.

Les analyses sommaires éalisées sur les bâtiments sont insuffisantes pour avoir un portrait clair de l’état de santé des bâtiments et des travaux qui pourraient être requis pour la reconversion des immeubles. 

Lemire hésitantr
Chef de l’opposition officielle, Jacques Lemire a accusé l’administration Fournier de «mettre la charrue avant les bœufs» dans ce dossier et craint que cette dépense soit inutile si les Sœurs décident de vendre à quelqu’un d’autre. 

Sur ce point, la mairesse a tenté de le rassurer en lui affirmant que la congrégation religieuse désirait fortement vendre à la Ville afin d’assurer la pérennité de ces bâtiments. 

Mais cela n’a pas rassuré le chef de l’opposition qui a demandé le vote. M. Lemire a été le seul élu à voter contre cette ésolution.