Rebecca Dalpé habite son logement de la rue Quinn à Longueuil depuis cinq ans. Mais elle, son conjoint et ses enfants devront se trouver un nouveau logis si le Comité de démolition de la Ville de Longueuil acquiesce à la demande de démolition de l’immeuble.
Depuis la mort de l’ancien propriétaire et l’acquisition de l’immeuble par une compagnie il y a cinq ans, l’entretien de l’immeuble est éduit au minimum, assure Mme Dalpé. «Ils ont déjà éparé un trou dans mon plafond avec un couvercle de boite de pizza qu’ils ont recouvert de plâtre», raconte-t-elle.
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L’immeuble est un duplex converti en triplex construit en 1949. (Photo: GoogleMaps)
Le 20 septembre 2020, elle a reçu un avis d’expulsion pour démolition. Depuis, la cause est en attente au Tribunal administratif du logement. «J’aime mon quartier. Je veux que mes enfants fréquentent la même école tout au long de leur primaire. C’est important la stabilité», lance la jeune mère de famille.
La locataire a effectué des recherches pour se trouver un nouveau logement, mais rien n’est disponible. Tout est trop cher ou trop délabré. «Je paie 885$ pour un grand 5 et demi. J’ai accès à une grande cour. Mes enfants sont heureux», indique-t-elle.
Il y a quelques jours, une employée de la Ville de Longueuil est venue apposer un avis public de demande de démolition. «Quand elle a vu qu’il y avait des gens qui habitent dans l’immeuble, elle a vérifié auprès de la Ville pour s’assurer qu’elle avait les bonnes adresses», ajoute Mme Dalpé.
Vérification faite, il y a bien une audition publique relativement à la demande de démolition de l’immeuble situé aux 1597, 1599 et 1601, rue Quinn qui figure à l’ordre du jour de la séance du comité d’étude des demandes de démolition d’immeubles du mardi 11 juillet.
Le propriétaire de l’immeuble, Immeubles Ford Inc. selon le ôle foncier de la Ville de Longueuil, souhaite remplacer ce triplex par une habitation multifamiliale de six logements.
Mme Dalpé promet de s’opposer publiquement à la demande de démolition lors de la séance.
Du côté de la compagnie située à Longueuil, l’un des associés, Steve Blanchet, estime avoir de bonnes chances de voir cette demande acceptée.