À quelques semaines de l’échéance du remboursement des prêts du Compte d’urgence des entreprises canadiennes (CUEC) sans pertes de subventions pour les entreprises canadiennes, Claude DeBellefeuille députée du Bloc québécois dans Salaberry-Suroît lance un cri du cœur pour les PME et les entreprises de la égion.
Flanquée des deux directeurs généraux des Chambres de commerce et d’industrie de la grande égion, la députée a brandi la fin de non-recevoir du gouvernement qui refuse un prolongement de la période de remboursement.
«L’inaction du fédéral fragilise plusieurs de nos entreprises. Le gouvernement doit offrir davantage de flexibilité aux entreprises, car le programme est trop rigide et il y a des erreurs qui sont impossibles à corriger. En ce moment, il n’y a aucun contact direct au ministère, les entreprises sont incapables de parler à quelqu’un », évoque Claude DeBellefeuille, appuyant sur le fait qu’il s’agisse d’une demande légitime.
Un moteur économique
Pour la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie de Beauharnois-Valleyfield-Haut-Saint-Laurent, Eliane Galipeau, les impacts économiques de la pandémie se sont prolongés et certaines PME, qui représentent un moteur économique au Québec, vivent un stress financier insupportable. « L’application du plan de remboursement mettra de la pression supplémentaire sur la trésorerie et la liquidité des entreprises. Certains devront prendre des mesures drastiques entraînant pour certaines, la fermeture définitive », indique-t-elle.
« Le gouvernement canadien a-t-il à ce point besoin de l’argent du CUEC pour boucler son budget alors que les petites entreprises représentent 97,9 % des entreprises canadiennes? », questionne Eliane Galipeau.
Son homonyme à la Chambre de commerce et d’industrie de Vaudreuil-Soulanges, Mathieu Miljours abonde dans le même sens. Sachant pertinemment que les entreprises veulent rembourser, mais qu’elles n’ont pas actuellement les moyens, il demande une stratégie complète. « Ce ne serait que repousser le problème pour 85 à 90 % des PME du territoire Vaudreuil-Soulangeois qui ont bénéficié du programme. Nous sommes d’avis que le remboursement immédiat du prêt obtenu par les entreprises, ou sa conversion en prêt portant intéêt, aurait un impact majeur sur l’économie égionale », plaide-t-il.
Des prêts difficiles à rembourser
Le gouvernement Trudeau a dit avoir repoussé une première fois du 31 décembre prochain au 18 janvier la date du remboursement. Or, ces prêts se transformeront en prêts avec intéêt, qui sont actuellement très hauts, si les sommes ne sont pas rendues. « Nous comptons bien talonner le gouvernement jusqu’au bout et tenter par tous les moyens d’obtenir un délai. Il en va de la survie de plusieurs entreprises de ma circonscription et du reste du Québec », conclut Claude DeBellefeuille.