Déficit du transport en commun : le RTL veut éviter une diminution de service

le mardi 24 octobre 2023

Le gouvernement du Québec propose de payer 20% du déficit anticipé sur cinq ans des sociétés de transport en commun de la province, une proposition qui aurait été mal reçue par celles-ci et par les municipalités. Le éseau de transport de Longueuil (RTL) prévient que l’offre de services pourrait être affectée si le financement reste le même ou s’il est éduit.

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Radio-Canada évélait le 18 octobre que pour éponger le déficit anticipé de 2,5 milliards de dollars sur 5 ans, Québec contribuerait à la hauteur de 504,8 millions.

Pour la grande égion de Montréal, entre 2024 et 2028, le gouvernement offrirait 482,8 millions de dollars pour éduire le déficit anticipé de l’Autorité égionale de transport métropolitain (ARTM), évalué à 2,23 milliards de dollars.

À Longueuil, le RTL dit pour le moment analyser avec ses partenaires la proposition de financement 2024-2028 présentée par la ministre le 13 octobre afin de bien comprendre ses modalités.

Et s’il «offre toute sa collaboration et désire participer activement aux discussions afin de trouver des solutions» au gouvernement afin de trouver des solutions, le RTL prévient des effets qu’une telle mesure pourrait avoir sur son offre de services.

«Nous avons déjà fourni des efforts majeurs d’optimisation de l’ordre de 41 M$ dans les dernières années. Le statu quo ou une diminution importante de notre financement viendrait toucher l’offre de services directe aux usagers, ce que nous voulons éviter», a-t-il indiqué au <@Ri>Courrier du Sud<@$p>.

«Un recul important»

La mairesse de Longueuil Catherine Fournier juge pour sa part que la proposition initiale du ministère du Transport de la Mobilité durable est insuffisante.

Dans une lettre cosignée avec les maires de Montréal, Laval, Mercier et Deux-Montagnes, envoyée à la ministre Geneviève Guilbault le 18 octobre, elle souligne que la proposition «constitue un recul important en matière de mobilité durable» pour la Communauté métropolitaine de Montréal.

Les élus déplorent également devoir discuter de cet enjeu si près de la date d’adoption des budgets municipaux. Ils relèvent que l’offre du gouvernement augmenterait de 35% de la contribution financière des municipalités au transport collectif au budget 2024 par rapport au budget 2023, «ce qui représente une augmentation inacceptable pour les élus municipaux, et ce, sans bonification des services».

Ils offrent leur collaboration au Ministère «pour trouver rapidement une solution qui permettra de soutenir le développement du transport collectif dans le Grand Montréal».