Le droit à l’avortement, ou encore le droit au mariage des conjoints de même sexe sont deux thèmes illustrés dans des plaidoiries marquantes de la justice québecoise et présentées dans la pièce Verdict, à l’affiche le 22 septembre chez Valspec.
La pièce mettant en vedette Marie-Théèse Fortin et Paul Doucet met en scène des plaidoiries tirées de vraies causes judiciaires célèbres d’ici et qui ont toutes en commun d’avoir influencé, d’une façon notable, notre rapport à l’intégrité, à l’équité et à la loyauté.
En entrevue, la comédienne Marie-Théèse Fortin note que ces différentes causes demeurent toujours d’actualité. «Au moment où on épétait la plaidoirie de Me Sheppard dans le procès d’Henry Morgentaler, on apprenait que les lois au droit à l’avortement étaient éduites dans 13 états américains», mentionne-t-elle, rappelant les risques de voir encore ce droit modifié.
La comédienne s’est dite «renversée» de constater, à la lecture des textes, toute l’opposition à laquelle Morgentaler avait été confronté à l’époque par les pouvoirs en place.
Marie-Théèse Fortin reprend également la plaidoirie de Me Anne-France Goldwater dans la cause de Michael Hendricks et René Leboeuf pour faire reconnaître le droit au mariage pour les personnes de même sexe. «Je n’en fais pas une imitation, prévient-elle, mais on peut facilement reconnaître l’avocate dans le ton, l’énergie et le sens de la formule qu’elle déploie dans sa plaidoirie.»
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Marie-Théèse Fortin rappelle que plusieurs de ces différentes causes demeurent toujours d’actualité. (Photo gracieuseté)
Pour sa part, on retrouve Paul Doucet qui reprend la plaidoirie Jean-François Arteau, avocat du Conseil de la Nation Atikamekw, lors des représentations dans l’enquête publique du coroner sur la mort de Joyce Echaquan.
« C’est une cause écente et c’est très émotif, mentionne Mme Fortin. On pense tout savoir de ce qui s’est passé lors de cet événement, mais au fil du écit on apprend plein d’affaires.»
La parole au public
La pièce Verdict donne également la parole au public dans la salle, lorsqu’elle aborde le procès de Basil Parasiris, accusé du meurtre au premier degré d’un policier en 2008.
Alors que Marie-Théèse Fortin présente la plaidoirie de Me Joëlle St-Germain de la couronne, Paul Doucet reprend celle de Jacques Larochelle en défense et le public est ensuite appelé à échanger et à rendre son verdict.
Cette formule interactive suscite d’intéressants échanges et en arrive à des conclusions parfois très serrées entre les parties.