Elle n’a pu donner de sang, faute d’infirmières disponibles

le vendredi 21 juillet 2023
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local Voir les autres articles

En plein mois de juillet où Héma-Québec épète son message concernant l’importance des dons de sang, une ésidente de Longueuil a eu la surprise de se voir retourner chez elle.

À la suite de la lecture dans Le Courrier du Sud de l’article concernant le 1000<@V>e<@$p> don de M. Gosselin, Johanne Racicot a voulu faire sa part et donner du sang pour la première fois depuis vingt ans.

«J’ai lu l’article et le message d’Héma-Québec concernant l’urgence des dons de sang en cette période de l’année. Je me suis dit que je pourrais bien aller donner du sang pour les aider», raconte la retraitée.

Le lundi 17 juillet, Mme Racicot se présente donc à la clinique Globule du Quartier Dix30, là-même où M. Gosselin a effectué son 1000e don une semaine plus tôt. La personne au comptoir lui demande d’abord si elle a un rendez-vous, ce qu’elle n’a pas. «Je n’ai pas de cellulaire ni d’ordinateur. Dans le temps, quand on voulait donner du sang, on se présentait», indique Mme Racicot.

Selon elle, on lui a dit qu’il n’y avait pas d’infirmière disponible pour effectuer l’opération.  «On ne m’a jamais offert de prendre rendez-vous et de revenir plus tard», soutient la donneuse effarouchée qui est retournée chez elle bredouille.

Pas la procédurer
Mise au courant de cet incident, la porte-parole et chargée des relations médias chez Héma-Québec, Josée Larivée, est catégorique : «Ce n’est pas la procédure!»

La porte-parole affirme qu’Héma-Québec prend cette erreur sous sa responsabilité. «On ne refuse jamais un don de sang. Un seul don vient en aide à trois personnes. La donneuse aurait dû se faire dire de revenir plus tard quand il y aurait des infirmières de disponibles», indique-t-elle.

À la suite de l’appel du Journal, les directeurs des centres de dons fixes et mobiles ont tous été interpellés concernant la bonne marche à suivre, assure Mme Larivée. «Nos donneurs sont trop importants pour nous, insiste-t-elle. On ne peut pas les traiter de cette façon.» 

Rendez-vousr
Mme Larivée s’est chargée de contacter elle-même Mme Racicot afin de corriger le tir et écupérer cette donneuse. 
Contactée vendredi matin par Le Courrier du Sud, cette dernière s’est dit très satisfaite de sa discussion avec Mme Larivée. «J’ai eu mon rendez-vous et si tout se passe bien, je vais donner de mon sang mardi prochain!»

Fournisseur unique de sang au Québec, Héma-Québec a besoin de 500 dons de sang par jour afin de maintenir ses stocks.