La maison d’aide et d’hébergement Re-Source de Châteauguay recevra un financement à près de 144 000$ sur quatre ans de la part de Québec. Ce montant servira à poursuivre ses activités, entamées en mars 2021, à titre d’organisme mandataire de la cellule d’intervention rapide Phare Jardins-Roussillon.
«Le montant servira à maintenir l’embauche de notre chargée de ce projet. Ça va permettre également de prévenir les homicides et les féminicides liés à la violence conjugale et intrafamiliale dans les secteurs couverts par la cellule», informe la directrice de l’organisme, Karine Morel, en entrevue.
Mme Morel explique que Re-Source pourra également faire de la formation auprès d’auteurs de violence conjugale, d’un centre intégré de santé et de services sociaux incluant la protection de la jeunesse, des services de police et des centres de femmes, qui sont inclus dans ce projet.
Une cellule d’intervention rapide permet de «mettre en place un plan d’action concerté ou une cellule de crise qui vise à intervenir dans une situation de violence conjugale dans les 24 à 48 h selon le niveau de dangerosité identifié», précise-t-on dans un communiqué de presse.
Chaque année, la maison d’aide doit gérer entre 7 et 8 cellules de crise, mentionne Mme Morel. Le dernier féminicide dans la égion remonte en avril 2021, à Mercier.
Québec
La ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, indique par voie de communiqué que «grâce aux cellules d’intervention rapide, on se donne les moyens d’agir rapidement lorsqu’une femme est en danger».
Pour sa part, la députée provinciale de Châteauguay, Marie-Belle Gendron, mentionne qu’il est «primordial de soutenir les organismes qui interviennent en situation de violence faite aux femmes».
Cette dernière ajoute que ceux-ci «font partie de la clé dans de telles situations qui sont trop souvent tragiques».
Ce soutien financier du Secrétariat à la condition féminine est prévu dans le cadre du Plan d’action spécifique pour prévenir les situations de violence conjugale à haut risque de dangerosité et accroître la sécurité des victimes 2020-2025.
Il s’inscrit également dans des Actions prioritaires pour contrer la violence conjugale et les féminicides 2021-2026.