Une musique alliant Brassens, Nirvana et Nelligan, ou encore du «Soft-Grunge-Sarcastic-Indie-EmoSurLesBords», tel qu’écrit non sans une pointe d’humour sur sa page Instagram, le style musical de l’auteur-compositeur-interprète LeRøux est bien mystérieux et éclectique. Quoiqu’il en soit, il a séduit le jury du 55e Festival international de la chanson de Granby. L’artiste demi-finaliste du Grand concours Hydro-Québec montera sur la scène le 17 août.
Si la musique fait partie de sa vie depuis l’âge de 16 ans, cet artiste originaire de l’arr. de Saint-Hubert n’a pas trouvé sa couleur musicale dès le début de son parcours. «C’est l’avantage d’être entouré de mentors d’expérience», lance-t-il, en éférence à l’École nationale de la chanson, où il a étudié en 2021-2022.
«Un prof nous a dit : tout le monde qui arrive ici fait de la musique acoustique triste et calme. Mais c’est quoi votre play list? Il n’y a pas que de ça, alors pourquoi vous ne composez pas des chansons debout, plutôt que penchés sur votre guitare! Montez le volume!» relate LeRøux, Alexandre Lapointe Thibault de son vrai nom.
Les locaux de pratique lui ont été fort utiles pour appliquer ce conseil – autrement il aurait dérangé les voisins dans son appartement. «Et ça m’a permis de débloquer!»
Selon lui, cet heureux mélange de musicalité allié à des thèmes plutôt sombres, comme le deuil, fait son unicité.
«Et j’aime le vocabulaire mordant, comme «arraché»! J’aime les textures un peu sombres, noires, en peinture. Les œuvres de Gaya, le clair-obscur… Alors c’est difficile d’écrire des chansons joyeuses!», lance celui qui a œuvré dans le milieu du cinéma et compte aussi la éalisation de captation de concerts.
«On se pose toujours la question : qu’est-ce que je peux faire, et dont je ne me tannerai jamais? Pour moi, c’est la musique. C’est une chance que j’ai. Ça me donne de l’énergie, ça me rend heureux.»
LeRøux
Fébrilité
Lors de sa demi-finale, LeRøux dévoilera sa pièce Kilomètres – que l’on peut entendre sur le site du Festival – ainsi que deux pièces au piano, Tandem et Mal à deux.
À peine 24 heures avant sa prestation, LeRøux avoue ressentir un brin de stress. «J’ai très hâte! On assiste à toutes les performances des demi-finalistes dans les premières rangées, on est là pour se soutenir. Il y a de la fébrilité, c’est stressant, mais plus ça approche, plus la nervosité se transforme en excitation!»
Durant son parcours à l’École nationale de la chanson, il a eu l’occasion de monter à quelques reprises sur scène, dont au Petit Champlain de Québec et à Waterloo. Une expérience qui, au sein d’une formation intensive de 10 mois, l’outille bien pour prendre le chemin des concours.
Entre autres projets à venir, LeRøux sortira son single Kilomètres en septembre, et d’autres chansons sont attendues au printemps.
L’entrevue ne peut se terminer sans demander…. Pourquoi LeRøux?
«J’avais regardé sur Facebook pour «Alexandre Lapointe» et il y en a des centaines au Québec! Pour la découvrabilité, ça ne marche pas… C’est en me voyant la face dans le miroir, et c’est venu : LeRøux! C’était mon surnom au secondaire.»
Quant au «ø», il s’agit là d’un clin d’œil au groupe métal Underøath. «Et ça donne une touche de mordant!» conclut-il.