Le chantier de éfection du chemin de la Haute-Rivière à Châteauguay est arrêté depuis le 7 juin en raison de la découverte d’un sol glaiseux dans un des secteurs des travaux. La Ville affirme travailler avec l’entrepreneur pour qu’il se remette à l’ouvrage rapidement. Pendant ce temps, les usagers de cette route doivent faire un détour de 15 km.
Danielle Rochette habite sur cette rue, à la dernière adresse avant le trou béant creusé pendant l’excavation. Malgré les panneaux indiquant le détour à prendre sur la montée Bellevue, de nombreux automobilistes se rendent jusque chez elle dans l’espoir de pouvoir se faufiler à travers le chantier.
«Ça nous cause beaucoup d’inconvénients. Il y a énormément de va-et-vient», explique-t-elle au Journal, soulignant que certains services comme la poste, la collecte des déchets ne se rendent pas jusqu’à son domicile. Lassée de voir des gens faire demi-tour devant chez elle, elle a d’ailleurs ajouté un panneau inscrit à la main : ça ne passe pas.
Glaise surprise
La Châteauguoise déplore que les travaux n’avancent pas depuis bientôt deux semaines. Elle a d’ailleurs questionné les élus à ce sujet au conseil municipal du 12 juin. Le maire de Châteauguay Éric Allard a informé que le chantier est arrêté à cause de la découverte d’argile bleue lors de l’excavation. «Le bout de l’argile bleue, c’est un bout qu’on ne pouvait pas prévoir parce que, quand on fait le carottage, on le fait un peu partout, mais pas à chacun des endroits», affirme-t-il.
Ce type de sol a une faible capacité portante qui pourrait créer des glissements de terrain, mentionne le maire.
Mme Rochette s’inquiétait que l’entrepreneur L.A Hébert ait quitté avec la majorité de son équipement quelques jours après l’arrêt des travaux. Le maire a dit se questionner également sur les raisons de ce départ. Il a aussi ajouté que des analyses doivent être faites dans le secteur.
Reprise cette semaine ?
Questionnée à ce sujet, la Ville a confirmé au Journal dans un courriel que les analyses sont complétées et que l’entrepreneur compte revenir sur le chantier cette semaine.
«L’entrepreneur s’est démobilisé temporairement, afin notamment de limiter les impacts monétaires pouvant découler d’une telle situation. Il n’a toutefois pas cessé ses activités pour autant et travaille activement, conjointement avec la firme de génie-conseil et la Ville, à déterminer une solution optimale pour permettre une construction durable et reprendre les travaux le plus rapidement possible», explique Éric Laparé, conseiller aux communications à la Ville.
Le Journal a contacté la compagnie L.A Hébert, mais cette dernière nous a éféé à la Ville pour obtenir des informations.
La deuxième phase des travaux de éfection de la chaussée du chemin de la Haute-Rivière a débuté à la mi-mai et est prévue jusqu’en septembre.