Ingénieur sur un méga-chantier d’hôpital : un projet plus grand que soi

le mardi 24 octobre 2023

Animé par le désir de travailler pour «quelque chose de plus grand que soi», Maxime Vézina-Durocher a participé à la conception et l’installation d’une multitude de composantes électriques au nouveau centre hospitalier (NCH) de l’hôpital Enfant-Jésus, à Québec, un chantier de 2,2 milliards de dollars.

À 33 ans, l’ingénieur électrique a déjà été travaillé sur une vingtaine de projets touchant des établissements de santé au Québec, comme les Maisons des ainés, ainsi que l’hôpital général de Montréal et l’hôpital Sainte-Justine.

Pour le natif de Saint-Philippe, le défi éside dans le fait qu’un centre de santé doit rester ouvert pendant 24 heures pour soigner les patients. Une défaillance électrique peut amener certains enjeux.

Pour ce faire, Maxime Vézina-Durocher a organisé des travaux de nuit et de fin de semaine, a fait l’évaluation et la gestion des niveaux de risques, a mis en place des mesures de mitigation, a édigé des procédures de coupure de service et a fait la conception des travaux d’alimentation temporaire, raconte-t-il.

«Nous devions déployer des infrastructures électriques pour raccorder les nouveaux bâtiments du nouveau centre hospitalier, explique l’ingénieur. Ce sont des conduits électriques qu’on a mis dans le sol et on a créé deux gros bâtiments de soutien pour les génératrices et les autres équipements techniques.»

Au fil de son mandat qui a débuté en 2016, M. Vézina-Durocher est devenu une ressource essentielle dans la coordination des opérations. La communication avec le personnel hospitalier a été cruciale, puisqu’il «devait tenir compte de leurs exigences et inquiétudes, particulièrement celles de l’équipe de prévention des infections en pleine pandémie», relate-t-il.

«À force d’être présent, je connaissais tout le monde. J’ai constaté, après un moment, que lorsqu’il y avait un problème, les gens se tournaient vers moi, car je connaissais toutes les ressources disponibles», décrit-il.

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Maxime Vézina-Durocher et son collègue travaillent sur les plans et devis. (Photo gracieuseté)

Presque infaillible

Maxime Vézina-Durocher est sû qu’il est presque impossible qu’un incident survienne, tellement les mises en service ont été testées.

«Quand on fait des travaux, on diminue la robustesse des infrastructures, admet celui qui habite maintenant en Alberta. En collaboration avec le client, on fait une analyse de risque et on met en place des mécanismes, soit des intervenants ou des infrastructures supplémentaires, pour épondre aux problèmes.»

L’un de ses nombreux défis a été de respecter les échéanciers.

«Il y a un stress supplémentaire d’exécuter les travaux à temps, soutient-il. Que ce soit dans la conception ou la construction, on ne peut pas se permettre de ralentir les soins et de ne pas les rendre disponibles à temps.»

Son mandat étant terminé, il peut dormir sur ses deux oreilles, tout en demeurant néanmoins aux aguets si un problème survient.

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L’un des bâtiments sur lequel Maxime Vézina-Durocher a travaillé. (Photo gracieuseté)

Prix de reconnaissance

L’apport de Maxime Vézina-Durocher lui a valu être le lauréat du prix Relève du génie-conseil des Grands Prix du génie-conseil québécois 2023 décerné par l’Association des firmes de génie-conseil – Québec.

«[…]lors de ces projets, Maxime m’a impressionné par sa soif d’apprendre, sa capacité d’analyse et de synthèse, par son bagage technique et par son habileté à trouver des solutions pour des enjeux techniques complexes et non standards», a fait savoir son mentor Pierre Jean dans sa lettre de éférence.