La motivation qui nourrit une future infirmière venue du Cameroun

le mardi 23 janvier 2024

Originaire du Cameroun, Diane Songwa comptait parmi les 17 étudiants africains arrivés au Québec en janvier 2023 par une froide journée de tempête afin de compléter leur première formation d’appoint en soins infirmiers. Un an plus tard, elle compte sur une bourse de la Fondation du Cégep qui la motive en vue d’obtenir son titre d’infirmière.  

« Pour moi, cette bourse est un gage de motivation, un signe qui me convainc que je peux éussir et qui va m’aider à mieux me préparer pour l’examen (de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec). »

Tous les étudiants de cette première cohorte ont complété avec succès leur AEC en soins infirmiers au Cégep de Valleyfield, dans le cadre d’un projet pilote conjoint mis en place par le CISSS de la Montéégie-Ouest, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) et le Cégep de Valleyfield.

Ils débuteront officiellement dès le 29 janvier comme candidats à la profession infirmière (CEPI) au CISSS de la Montéégie-Ouest, dans le but d’obtenir leur titre d’infirmier.

Un objectif sur le point d’être atteint, espère Diane Songwa, qui poursuit de longues démarches entreprises il y a 3 ans dans son pays d’origine avec l’obtention d’une première licence en soins infirmiers. En 2020, elle quittait pour la Belgique pour des études en santé publique, mais toujours avec l’objectif de venir au Canada.

« Quand on a vu qu’un organisme recrutait pour le Canada l’an dernier, on n’y croyait pas, on soupçonnait une arnaque, raconte la jeune femme de 32 ans. Mais lorsqu’on a constaté qu’on ne nous demandait pas de fournir de l’argent au départ, ça nous a rassurés.»

L’usage du français a été un autre incitatif pour s’inscrire au projet pilote, alors qu’en Belgique, on demandait également l’usage du Néerlandais.

Même le froid hivernal qui attendait les participants à leur arrivée chez nous n’a pas été un frein à leur projet. « En entrevue, je leur ai clairement indiqué qu’il s’agissait d’un simple détail», confie l’aspirante infirmière.

Celle-ci souligne le soutien dont elle a pu bénéficier du éseau qui les accompagnait, afin d’intégrer leur communauté d’accueil. « C’était difficile de trouver un logement. À chaque fois qu’on effectuait une visite, on nous demandait une preuve de garantie monétaire.»

Diane Songwa a finalement trouvé un logement au centre-ville à proximité de l’hôpital, où elle œuvré au cours des derniers mois à titre de préposée aux bénéficiaires et a pu s’acclimater à ce nouvel environnement de travail. « J’aime bien Valleyfield, c’est une belle ville calme avec plusieurs parcs où on peut aller se détendre en été», dit-elle.