La Fromagerie Ruban Bleu a été doublement honorée au Gala reconnaissance de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Roussillon. La directrice générale, Caroline Tardif, lauréate du prix de Personnalité d’affaires de l’année, y voit là une belle tape dans le dos pour les 18 années d’efforts.
«Je pense qu’on est un bel exemple de ténacité, a ésumé Mme Tardif. On a gardé la tête haute en équipe pour dynamiser notre égion. Je le dis souvent, on est têtu comme des chèvres.»
Le dynamisme a aussi été démontrée par l’ouverture d’une épicerie fine et d’un café. Ce développement n’est pas passé inaperçu, puisque la Fromagerie Ruban Bleu a été désignée coup de cœur du public le 26 septembre lors du gala qui s’est déroulé au Complexe Roméo-V.-Patenaude.
«Au cours des quatre dernières années, on a ouvert des commerces avec pignon sur rue, a raconté Mme Tardif. C’était audacieux dans la égion; les études démontraient qu’il y avait de la place pour ce type de commerce. Mais les études ne te garantissent pas que ça va fonctionner.»
Depuis sa fondation, la fromagerie est l’un des acteurs agroalimentaires qui a mis le fromage de chèvre sur la table au Québec. De rendre accessible et de faire goûter les produits québécois font aussi partie de sa mission.
Ce qui, à force de taper sur le clou comme elle le dit si bien, a permis d’ouvrir les papilles gustatives des gastronomes. Si bien que les produits de la chèvre s’intègrent plus naturellement au menu.
La passionr
Ces victoires au Gala reconnaissance permettent à Mme Tardif de revoir le chemin parcouru.
«C’était peut-être un peu naïf, mais fait avec passion, le fait d’acheter une fromagerie à 25 ans, dit-elle. L’objectif était de s’amuser au travail dans une petite entreprise ou les employés ne sont pas des numéros. Nous avons éussi.»
Elle constate aussi l’essor économique du Grand Roussillon. La femme d’affaires épète souvent aux gens qui ont la critique facile de regarder un portrait d’il y a 15 ans.
«Vous allez voir que ça a bougé, confie Caroline Tardif. Il faut être conscient d’où on est partie pour voir à quel point ça a évolué.»