Le Club nautique de Longueuil à la croisée des chemins

le mercredi 21 juin 2023
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local Voir les autres articles

Le Club nautique de Longueuil, qui amorce cette année sa 156e saison, est peut-être l’un des secrets les mieux gardés de Longueuil. Ouvert au public qui peut venir pique-niquer, regarder les feux d’artifices ou simplement s’asseoir au bord de l’eau, l’endroit a un urgent besoin d’investissements pour affronter les années à venir.

Ouvert en 1867, le Club nautique de Longueuil dispose de 105 espaces pour accueillir des bateaux. «Près de la moitié de nos locataires sont de Longueuil, indique le président et commodore du club Michel Signori. Pour l’instant, tous les espaces sont loués. Quand un espace se libère, nous donnons toujours priorité aux gens de Longueuil.»

 

 

À titre comparatif, la Marina de Longueuil située juste à côté compte 400 places.

L’endroit emploie six personnes en été. «Mais nous pouvons compter sur le bénévolat de plusieurs membres pour entretenir l’endroit», ajoute-il en vantant la générosité et l’esprit communautaire des membres.    

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Le Club nautique de Longueuil dispose de 105 emplacements. La plupart sont occupés par des voiliers. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)

Désuétuder
En compagnie de Stephen Blanchard, responsable des communications, M. Signori pointe en direction des brise-lames qui sont sur le point d’être éinstallés afin de protéger les bateaux. «Ils ont coulé l’année passée. Idéalement, il faudrait draguer la marina parce qu’il arrive que la coque de certains bateaux touche au fond», indique-t-il.

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Les brise-lames ont coulé l’an passé et ont dû être éparés avant d’être remis à l’eau. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)

Le dragage est une opération qui consiste à nettoyer le fond de l’eau en y enlevant les sédiments accumulés au fil des années. 

Passionnés de nautisme, les deux hommes ne cachent pas le fait que la désuétude des équipements a atteint un point de non-retour. 

En y regardant de plus près, on constate que des câbles électriques et des tuyaux pour l’alimentation en eau sillonnent du mieux qu’ils peuvent les quais de bois qui auraient besoin d’être remplacés. «Il n’est pas rare que les bateaux installés en fin de quai manquent d’électricité», note M. Blanchard.

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Les installations électriques et l’aqueduc sont à refaire. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)

Mais il y a plus.

«Regardez les berges. La pente est à environ 15 degrés. Idéalement, il faudrait une pente de 30 degrés pour bien protéger les berges de l’érosion», affirme le commodore. 

«En gros, il faudrait investir 2 M$ pour remettre les lieux à niveau», estime-t-il.

Portes closesr
Organisme à but non lucratif, le Club nautique tire ses revenus de la location de ses quais et des frais d’hivernation. «On parle en gros de 250 000$ annuellement. Avec nos frais, on éussit quand même à mettre un peu d’argent de côté, soutient M. Signori, mais ce n’est pas assez pour effectuer ces importants travaux.»

En automne dernier, le Club a présenté un portrait de la situation aux élus de Longueuil. «On nous a ressorti une clause du bail qui dit que l’entretien se fait au frais du club. Je comprends ça. Mais il n’est plus question d’entretien ici, mais de mise à niveau, de modernisation», insiste le commodore.

Du côté du fédéral, là non plus, la éceptivité n’a pas été au rendez-vous. «Dès qu’ils ont vu que le terrain où nous nous trouvons appartient à la Ville, ils sont sortis du dossier», signale M. Signori.

Le Club nautique de Longueuil signe des baux d’une durée de cinq ans avec la Ville, une éalité qui freine également les démarches auprès des institutions financières, de conclure le président.   

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À la une du Courrier du Sud, le 31 août 1966, un article faisait état des investissements apportés par la Ville au Club nautique de Longueuil dont la construction d’une rampe d’accès et d’un chalet. (Photos: Le Courrier du Sud – Archives)