Le SERV dénonce les discours trompeurs de la partie patronale

le jeudi 2 novembre 2023

Le Syndicat de l’enseignement de la égion de Vaudreuil (SERV-CSQ) dénonce le fait « que les beaux discours publics bien ficelés de la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel et du premier ministre, François Legault » ne reflètent en rien la teneur des discussions aux tables et les nouvelles offres patronales. 

« La présidente du Conseil du trésor est très habile communicatrice et que dire du premier ministre qui ment à la population sur la nouvelle offre salariale. Ceux-ci tentent de faire passer les syndicats pour des méchants. La population est en droit de connaître la éalité vécue aux tables de négociation. Nous dénonçons ce double discours trompeur et nous contestons la bonne foi du gouvernement dans ces pourparlers. Contrairement aux messages véhiculés par le gouvernement, nous voulons de éelles discussions, car nous sommes prêts à avancer, avec des solutions et des mandats en main », explique Véronique Lefebvre, présidente du SERV-CSQ, qui représente les enseignants du CSS des Trois-Lacs.

Les dirigeants ont fait parvenir quelques exemples pour illustrer l’écart entre le discours public et celui tenu aux tables de négociation. 

« Concernant l’annonce d’aides à la classe au primaire et au secondaire : La présidente du Conseil du trésor en fait ses choux gras dans les médias, allant même jusqu’à l’assimiler à une augmentation salariale. Elle et le premier ministre disent avoir bonifié l’offre salariale à 14,8%, ce qui est faux », dénonce Véronique Lefebvre. « Le gouvernement tente de faire croire à la population de bonnes augmentations salariales, mais en éalité, ils ajoutent les salaires des nouvelles personnes qui seront engagées pour faire l’aide à la classe dans le 14,8% annoncé. L’offre salariale reçue le dimanche 29 octobre n’est que de 10,3% sur 5 ans », précise-t-elle.

Des exemples nombreux

« Il existe actuellement un refus catégorique de discuter des priorités syndicales à la table prioritaire : la partie syndicale se fait expressément dire que ses priorités ne sont pas au programme. Le gouvernement ne veut pas de baisse de ratio, ce qui permettrait un meilleur encadrement des élèves. Il est aussi contre l’allègement de la tâche des enseignantes qui ont peine à planifier leurs cours, à corriger et à exécuter leur travail d’enseigner puisque la composition de la classe d’aujourd’hui nécessite beaucoup d’adaptations et de modifications pour tenir compte des besoins différents des élèves, » ajout Véronique Lefebvre.

« Il est temps que cessent les faux discours et que s’amorce la véritable négociation. Si le premier ministre et le Conseil du trésor souhaitent arriver à une entente avant Noël, il faudrait bien donner des mandats aux négociateurs patronaux afin qu’ils aient de l’ouverture à nos solutions pour améliorer l’éducation au Québec », conclut-elle.

Plus de 420 000 membres syndiqués du Front commun, dont les enseignantes du SERV vont participer à une journée de grève le 6 novembre