Le vétéran Kristian Matte a toujours le feu sacré du football

le vendredi 9 juin 2023

Le vétéran garde des Alouettes Kristian Matte aime toujours autant le football que lorsqu’il jouait sur le terrain du parc Rosanne-Laflamme, à l’époque où Saint-Hubert était encore une ville. Cette passion, une bonne préparation physique et un peu chance – de son propre aveu – font en sorte qu’il apprête à disputer une 13e saison dans la Ligue canadienne de football.

L’athlète de 37 ans a beau avoir toute cette expérience derrière son uniforme, le camp d’entraînement n’en est pas moins exigeant pour autant. 

«C’est toujours dur, côté physique et mental, en plus on a un nouveau cahier de jeu cette année. Mais en même temps, le football reste le football, et moi j’adore jouer au football», décrit-il dans un entretien avec le Courrier du Sud.

Il évoque également les moments précieux du camp, ceux de la camaraderie, des nouvelles amitiés, des coéquipiers, la période «où l’on bâtit notre fondation comme équipe».

Reste que le joueur de ligne offensive est prêt pour le calendrier égulier.

«Ça fait un mois qu’on est en train de se frapper nous-mêmes. On est prêt à passer à autre chose!» dit-il avec enthousiasme.

Prendre soin de son corps

On retrouve peu de joueurs de 37 ans dans des équipes de football professionnelles. Si Kristian Matte, l’aîné des Alouettes, foule toujours les terrains à son âge, c’est entre autres par dévouement pour son sport.

«Je pense que c’est une combinaison de chance et de la façon dont je prends soin de mon corps. Je n’ai jamais vraiment eu de grosses blessures qui m’ont forcé à arrêter de jouer», mentionne-t-il.

Ça, et la passion? «Absolument!, épond promptement le costaud joueur de ligne. Il n’y a rien comme le feeling d’un jour de match, en plus, avec les Alouettes, de pouvoir le faire à la maison, devant la famille et les amis.»

Par ailleurs, tout comme son coéquipier égis Cibasu, Kristian Matte souligne l’ambiance positive qui ègne dans l’équipe depuis la vente des Alouettes à Pierre-Karl Péladeau.

«Dès le début du camp, il y avait une très belle énergie dans l’équipe. On a eu un nouveau propriétaire local et tout le monde était soulagé. Et coach Maas, c’est ce qu’on appelle un player’s coach, il aime beaucoup ses joueurs, on se même fait des compétitions entre nous. C’est comme une deuxième famille», soutient-il.

 

{{HTML|IMG|MEDIA|12160}}

Comment Krisitan Matte (numéro 51) décrit-il son groupe de la ligne à l’attaque? «Intelligent et agressif!»  (Photo : Gracieuseté – Alouettes de Montréal)

 

L’odeur du gazon

Bien avant de devenir joueur professionnel, Kristian Matte a joué son football amateur à Saint-Hubert, avec les Rebelles. En revenant sur cette période de sa vie, il affirme n’avoir «que de bons souvenirs».

«Ç’a commencé vers 1996, 1997. Je me souviens en particulier de l’odeur du gazon, ce n’était pas du gazon synthétique à l’époque et j’adorais ça», se remémore celui qui jouait à plusieurs positions à l’époque.

«J’ai joué centre-arrière, secondeur. J’étais toujours un des plus costauds et j’ai toujours aimé frapper, alors je m’amusais beaucoup», ajoute-t-il en riant.

Son idole à l’époque était Mike Alstott, le célèbre centre-arrière des Buccaneers de Tampa Bay, dans la NFL.

«Quand on est petit, on a toujours le êve de jouer pro. Je regardais Mike Alstott, qui jouait la même position que moi et je voulais être comme lui. Au fil des années, rendu au cégep, je pense que c’est devenu une possibilité. Après ça, chaque année, j’ai décidé de travailler fort, de faire tout ce que l’on me demandait pour avoir une chance. Et j’ai eu ma chance!» affirme celui qui est bien installé au poste de garde depuis plusieurs années.

À la Coupe Grey?

Questionné sur ses attentes pour la prochaine saison, Kristian Matte a indiqué vouloir poursuivre sur l’élan de 2022.

«Toutes les équipes visent la Coupe Grey. Mais vraiment, moi, ce que je veux, c’est qu’on soit meilleurs que l’année d’avant, qu’il y ait une progression. L’an passé, on a fait la finale de l’Est, alors cette année, c’est d’aller plus loin», conclut-il.