La Ville de Longueuil compte «prochainement» ajouter tous les bâtiments de neuf logements et plus à la collecte de matières organiques. Si aucun échéancier n’a été fourni pour le moment, le déploiement est en préparation, soutient la Ville.
On retrouve en ce moment 1139 bâtiments de 9 logements et plus à Longueuil qui n’ont pas de bac de collecte de matières organiques. La Ville explique cela par l’implantation graduelle de cette collecte. Les 9 logements et plus, ainsi que les institutions, commerces et industries sont la prochaine étape.
Elle souligne en outre qu’il y a plus de bâtiments de ce type qu’ailleurs dans l’agglomération.
«Différents défis logistiques sont associés à la collecte dans les immeubles de plus grande taille, ce qui explique que le déploiement moins étendu à l’heure actuelle dans les villes du Québec», affirme la Ville de Longueuil.
À Brossard, la collecte n’est pas offerte non plus aux neuf logements et plus, tandis qu’à Saint-Lambert, la collecte est offerte à tous les types de logement. Selon la direction des communications de Brossard, Colette Ouellet, les neuf logements et plus seront intégrés progressivement à partir de 2024.
Une importante subvention en jeu
Les villes de l’agglomération de Longueuil envoient leurs matières organiques à l’usine de biométhanisation de la Société d’économie mixte de l’est de la couronne Sud (SÉMECS), située à Varennes.
Comme le relevait écemment un article de La Presse, le gouvernement du Québec a subventionné l’agrandissement de cette usine afin notamment d’y recevoir les matières de l’agglomération, mais cette subvention pourrait être en jeu.
En effet, l’une des deux conditions liées à la subvention est que Longueuil doit traiter au moins 85% de la quantité de matière organique prévue dans le projet – soit près de 30 000 tonnes de matières organiques – au plus tard cinq ans après sa mise en service. Pour le moment, Longueuil y achemine 15 640 tonnes, ce qui correspond à 52% de l’objectif à atteindre d’ici la fin 2027.
À noter qu’autant la Ville que le directeur général de la SEMECS, Martin Goupil, estiment que cette échéance sera repoussée d’un an comme la mise en service de l’agrandissement de l’usine a été retardée et est prévue au début 2024.
Advenant que l’objectif ne soit pas atteint, la subvention sera revue à la baisse, proportionnellement au taux de valorisation éalisé.
«Puisque de nombreuses actions sont en cours et d’autres à venir, nous sommes confiants d’atteindre la cible de 29 750 tonnes de matières organiques d’ici 2027», assure la Ville.