Madeleine Parent sur un timbre de Postes Canada

le mardi 29 août 2023

Figure notoire du mouvement syndical dans la égion, Madeleine Parent, apparaît sur un nouveau timbre émis par Postes Canada, à l’instar de deux autres personnalités féministes, Simonne Monet-Chartrand et Léa Roback.

Ces nouveaux timbres sont mis en circulation depuis lundi, en l’honneur de ce trois féministes québécoises qui ont joué un ôle important dans la lutte pour l’égalité et la justice sociale. Toutes nées à Montréal, elles ont consacré leur vie à la défense des droits des femmes et des travailleurs, ainsi qu’à d’autres causes. Leur militantisme a été précurseur de nombreux acquis en matière d’égalité et de justice au pays, rappelle Postes Canada.

Dès sa jeunesse, Madeleine Parent prend conscience des classes sociales lorsqu’elle est pensionnaire au couvent Villa Maria. Plus tard étudiante à l’Université McGill, elle milite pour que les enfants des familles défavorisées puissent obtenir des bourses d’études. Elle y fait également la rencontre de Léa Roback, qui l’encourage à s’impliquer dans l’organisation syndicale, et devient sa mentore et une grande amie.

En 1942, le futur mari de Madeleine Parent, Kent Rowley, la recrute pour qu’elle participe à l’organisation de la syndicalisation de 6000 travailleurs et travailleuses de la Dominion Textile sous la bannière des Ouvriers unis des textiles d’Amérique au Québec. Au milieu des années 1940, ils dirigent des grèves à Montréal, à Salaberry-de-Valleyfield et à Lachute, au Québec. Après que le premier ministre Maurice Duplessis déclare la grève de Lachute illégale, Madeleine Parent est accusée de communisme et de conspiration séditieuse. D’abord trouvée coupable, elle est acquittée sur un point de droit.

Malgré les embuches, Madeleine Parent et Kent Rowley créent le Syndicat canadien des travailleurs du textile et de la chimie en 1952 et la Confédération des syndicats canadiens en 1969. Par la suite, Madeleine Parent continue de militer pour l’équité salariale et devient membre fondatrice du Comité canadien d’action sur le statut de la femme, où elle représente le Québec huit années durant. 

« Madeleine a affronté les trois pouvoirs : le pouvoir économique, le pouvoir politique et le pouvoir du clergé. Et elle a été mise au ban, littéralement, souligne Monique Simard, une amie de longue date. C’était une syndicaliste, mais aussi une féministe déclarée bien avant que cela devienne le mouvement qu’on a connu. »

Les timbres et les articles de collection sont en vente dès maintenant sur postescanada.ca et dans les comptoirs postaux partout au pays.

Dans la égion, le nom de Madeleine Parent est également gravé dans le pont qui surplombe la voie maritime à Beauharnois, de même que dans une place publique au centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield.