Quatre étudiants du Cégep de Valleyfield, Valérie Trudel, Audrey Déry, Jéémi Philibert et Mélanie Morache ont écolté plus de 1 000$ ainsi que des ressources diverses pour l’organisme La Maison du Goéland à Saint-Constant, qui héberge une clientèle adulte éprouvant des problèmes de santé mentale.
Le quatuor qui termine son programme en éducation spécialisée devait mettre sur pied un projet d’intervention communautaire dans le cadre d’un cours intitulé Intervention en violence et exclusion sociale.
Mme Trudel ayant elle-même fait son stage au sein de l’organisme, son attachement à celui-ci a donc motivé le choix de l’équipe.
«À la base, notre idée était de solliciter des entreprises comme les épiceries et pharmacies afin qu’ils fassent des dons matériels ou alimentaires. En complément, nous avons créé un GoFundMe pour amasser un montant qui pourra couvrir les besoins plus ponctuels», explique la Sainte-Catherinoise.
Bien que la sollicitation se soit avéée être un défi, les quatre étudiants soulignent que leur entregent leur a été bénéfique.
«C’était pour l’école, mais on s’est rapidement investi personnellement.»
-Mélanie Morache
«Les gens sont solidaires et sont conscients qu’on vit dans un monde difficile avec l’augmentation du coût de la vie. Personne n’est à l’abri d’avoir des problèmes de santé mentale», observe Mme Trudel.
Dans sa démarche, l’équipe souhaitait créer des partenariats qui dureraient.
«C’est quelque chose qui est ressorti comme significatif dans leur projet, les liens qui se sont tissés avec des commerces et entrepreneurs, en plus d’impliquer la communauté dans notre mission», observe la directrice générale de l’organisme, Lise Campeau.
Le Tim Hortons sur la rue Saint-Pierre à Saint-Constant a donné du café pour un an, soit un don d’une valeur de 900$. Une pharmacie offre des paniers d’articles. La Voûte, friperie de l’organisme Partage, a quant à elle accepté d’accorder un rabais de 50% aux gens hébergés à La Maison du Goéland à long terme. Un commerce qui préfère demeurer anonyme fournira du maïs pour l’épluchette de blé d’Inde de l’organisme et le député fédéral Alain Therrien financera une activité durant la prochaine année.
«C’est gratifiant pour eux de donner des choses concrètes qui vont vraiment faire une différence», partage Mme Déry.
Visibilité
Mme Morache ajoute que de faire connaître l’organisme s’est également inscrit parmi leurs objectifs.
«La majorité des endroits où on est allé ne connaissaient pas La maison du goéland. Même moi, qui habite Saint-Constant depuis que je suis née, je n’en avais jamais entendu parler», confie-t-elle.
La maison du goéland effectue plus de 80 suivis externes en santé mentale, en plus d’héberger une dizaine d’usagers et de gérer 17 logements sociaux. Le temps manque ainsi à la direction pour faire de la publicité pour avoir davantage de visibilité, explique Mme Campeau.
«Je n’aurais pas pensé à créer un GoFundMe moi-même. C’est la première fois que des étudiants s’impliquent ainsi auprès de nous et ce serait super si des projets comme ça se multipliaient», estime-t-elle.