Mathis-Gabriel Chiasson a fait un X sur le calendrier

le lundi 10 juillet 2023

Il n’y a rien comme les égates de Valleyfield pour un pilote d’hydroplane. Surtout lorsqu’il est natif de la Ville comme Mathis-Gabriel Chiasson. Pas surprenant que celui qui est aux commandes du S-57 How ? ait entouré la date sur son calendrier.
«Pour un petit gars de Valleyfield, c’est le êve absolu, lance-t-il. J’ai grandi avec les égates. En plus, comme l’événement se déroule sur trois jours, c’est différent. Ça ne change pas la préparation. Sauf que, je suis peut-être plus brave et audacieux sur l’eau. Tu veux gagner dans la Mecque des courses motonautiques. »
Bien que les égates de Valleyfield représentent le Saint-Graal, Chiasson n’est pas plus stressé. Il n’est pas du genre à s’imposer de la pression. Son seul objectif lorsqu’il s’assoit dans le bateau est de rouler en avant du peloton.
Si Valleyfield touche au êve, cette course s’est transformée en cauchemar pour le Campivallensien l’an dernier. Le dimanche, son embarcation a été au centre d’une embardée qui s’est terminée à l’envers dans les eaux de la baie Saint-François. «Je n’en conserve pas un bon souvenir parce que ça ne s’est pas bien passé sous l’eau; le masque à air s’est décroché de mon visage, confie-t-il. Dans l’ensemble, j’ai appris de cette histoire. C’était à moitié mon erreur et à moitié de mauvais églages. Les accidents font partie des courses. C’est plus de toujours pousser à la limite.»
Ne pas brûler les étapesr
Chiasson est d’attaque et s’est relevé de cet accident. Les éparations ont été faites à la carlingue et à plein de petits autres endroits pour lui rendre la vie plus facile. 
Le pilote entend bien poursuivre sa progression cette saison. «J’essaie d’y aller une étape à la fois, souligne-t-il. J’ai peut-être voulu trop aller vite au début. Je n’avais pas l’expérience. Présentement, je fais beaucoup de testing, ce qui m’aide beaucoup.»
Le S-57 How? est l’une des embarcations avec un moteur Honda sous la carlingue. Un choix de Chiasson en raison de la difficulté à dénicher les têtes d’aluminium du moteur Ford traditionnellement utilisé. «Le moteur Honda est l’option du futur, mentionne Chiasson. J’ai voulu monter avec lui.»

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Le pilote de Valleyfield dit conduire avec plus d’audace chez lui, aux égates de Valleyfield. (Photo Journal Saint-François : Pierre Langevin)