Mélanie Ghanimé ou comment rendre le développement personnel sexy

le lundi 6 novembre 2023

Mélanger l’humour et le développement personnel, c’est le défi que s’était lancé Mélanie Ghanimé pour son deuxième one-woman-show, Mixte. «Soit tu ris de moi, soit tu ris parce que tu te reconnais!» décrit la sympathique et loquace humoriste, en vue de son spectacle au Théâtre de la Ville le 12 novembre.

Le développement personnel, un sujet difficile à traiter avec humour? Pas si vite, dit l’artiste.

«On dirait que ç’a une perception négative, le développement personnel, parce que c’est vrai que des fois, c’est quétaine en tabarnac! Mais moi, je voulais montrer que c’était sexy le développement personnel. On n’a pas besoin de se parler d’amour, de papillons et de lumières. On peut parler des vraies affaires et que ce soit super drôle», exprime-t-elle.

Et si «le monde en parle pas», ce n’est pas faute d’un manque d’intéêt. Pour preuve, elle évoque que les livres les plus vendus en librairie sont ceux de psychologie ou de psycho pop.

Un peu confrontant

La Longueuilloise originaire de Brossard décrit par ailleurs son spectacle comme drôle, désarmant et un peu confrontant. Racontant son propre cheminement, elle estime que son écit permet aux gens de faire des parallèles sur leur propre vie.

Lancé au début de l’année 2023, Mixte a reçu un accueil qu’elle n’attendait pas.

«J’étais ben stressée au début, voir si ça allait être accepté par les gens d’aller dans ces zones-là. Mais les gens aiment beaucoup le show, et à ma grande surprise, pour la première fois en 15 ans de carrière en humour, les gens viennent et reviennent et reviennent», souligne-t-elle.

«Avec mon premier show, mon intention était de prouver aux gens que j’étais drôle. Là, je le sais que je suis drôle, alors mon but c’était d’aller plus en profondeur dans qui je suis éellement.»

-Mélanie Ghanimé

«C’est plate parce que c’est encore de même en 2023, mais je suis une femme humoriste, alors c’est plus des femmes qui viennent me voir. Elles me disent : crisse, il faut que je revienne ici avec mon chum, ma mère, ma sœur. Il y a des gens qui me disent : ça fait quatre fois que je viens. Ça valide ben gros le choix que j’ai fait.»

À la maison

En jouant dans sa ville le 12 novembre, la Longueuilloise admet qu’il y a un petit quelque chose de plus à fouler une telle scène.

«Quand je vais ailleurs, je suis plus en mode « j’ai hâte de voir ce qui va leur plaire ». Là, c’est un peu comme si je reçois à souper!» assure-t-elle.

 

Humoriste… et thérapeute

Pour son premier spectacle, Brut[e], Mélanie Ghanimé souhaitait écrire un numéro sur les blessures que les humains portent en eux. De son propre aveu, «c’était pas bon» et elle l’avait retiré. Elle s’est ensuite inscrite à un atelier de deux jours pour en connaître plus sur le sujet.

«Finalement, j’ai tellement aimé ça, que je me suis inscrite à l’école pendant trois ans», explique-t-elle.

Aujourd’hui, l’humoriste et conférencière détient un certificat comme consultante en relation d’aide, est travailleuse autonome dans le domaine et rencontre des clients.

«Je ne m’attendais jamais à ce qu’un numéro se transforme en trois ans d’étude!» relate-t-elle

 

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