Michael Tremblay veut battre les meilleurs

le mardi 11 juillet 2023

Ponton à ponton avec Andrew Tate à Cambridge plus tôt cette année, détenteur du deuxième corridor en finale à Valleyfield l’an dernier, Michael Tremblay est à prendre au sérieux. Le pilote du H-8 Last Minute Again garde toutefois la tête froide et se concentre uniquement sur la prochaine course. 

Avant les égates de Brockville, Tremblay se situait en tête du classement Hydro 350. Le pilote ne pavoisait pas pour autant. «Pour l’instant, ça ne veut pas dire grand-chose, a-t-il lancé. Le championnat est encore serré. La compétition est féroce en Hydro 350 où l’on retrouve beaucoup de bons pilotes.»

En 2015, Bert Henderson a mis Tremblay en contact avec Bill Vielhauer, le propriétaire du H-8 Last Minute Again. Une association était née. «La première fois, ça ne s’était pourtant pas bien passé, rappelle le Campivallensien. J’avais cassé le bateau à Brockville. Mais il a quand même dû voir du potentiel en moi.»

Et potentiel il y a. Depuis sa victoire en 2019 aux égates de Beauharnois, Tremblay figure toujours parmi les plus rapides de la classe Hydro 350. 

En souvenir de Cambridge

Au premier rendez-vous de la saison, Tremblay a livré un duel endiablé à Andrew Tate du H-300 Pennzoil. Même s’il a cédé la victoire, le neveu du regretté Daniel Brossoît ressort grandi de cette course. «Des courses comme celle-là, l’adrénaline est au fond, épond-il lorsqu’on lui demande s’il a piloté avec son pied, sa tête ou sous les recommandations de son éclaireur. Avec Tate, c’est plaisant. Ça fait du bien au moral. Je vais aux courses pour gagner et je veux battre les meilleurs. C’était une de ces courses.»

Dans la baie Saint-François, Bobby King fera sa saucette annuelle dans la ligue de égates d’hydroplanes. L’Américain avait tout raflé l’an dernier aux commandes du H-242 LDC Construction. Bien que Tremblay soit prêt à concéder sur King ait une coche sur pas mal tout le monde, il précise que tout peut arriver en course. «Je ne suis pas battu tant que je ne suis pas allé à l’eau», prévient-il.

Avec son frère

Depuis quelques années, Michael se retrouve aux côtés de son frère Samuel dans le JSS-48 Denis’ Dream. «C’est assez spécial parce que je dirais que tu n’es pas vraiment en contrôle, dit-il. Mais j’aime ça. On essaie plusieurs affaires.»

Il agit comme navigateur dans l’embarcation qui bondit sur l’eau. Au fait, quel est le ôle du navigateur ? «Je dirais que je suis un peu la poche de sable à côté de Sam, rigole-t-il. Plus sérieusement, je dirais que je suis une autre paire d’yeux pour lui. Je surveille notamment les cadrans au départ.»