La semaine dernière, le Québec a été frappé par le décès d’un comédien extraordinaire, Michel Côté. Un grand de son domaine, qui a su marquer toutes les générations avec son talent.
On le savait malade et j’avais pris de ses nouvelles auprès de son ami Marc Messier lors de la première du film Crépuscule pour un tueur, en mars. Il m’avait dit que c’était une question de temps.
Michel Côté n’était pas mon ami personnel, mais je l’ai côtoyé à plusieurs reprises, notamment lors de la création de la série télé Le Négociateur, en 2005. Je l’avais rencontré après avoir demandé la permission au producteur Vincent Gabriele de l’approcher pour qu’il obtienne un ôle dans la distribution. Il avait finalement décliné parce qu’il était trop occupé à l’époque.
J’ai également collaboré au scénario du film Le dernier tunnel dans lequel il tenait le ôle principal, en 2004, en compagnie d’un autre grand qui nous a quittés, Jean Lapointe. J’ai vu Michel Côté à l’œuvre durant le tournage et j’ai pu ainsi observer tout son talent de comédien.
Nous avons eu la chance d’échanger à d’autres occasions, entre autres sur les plateaux de La petite vie et d’Omerta, à la demande de Luc Dionne. Il était toujours très intéressé à en apprendre davantage sur les prises d’otage auxquelles j’avais assisté au cours de ma carrière.
Il n’y a pas beaucoup d’acteurs qui ont été aussi versatiles que lui dans leur jeu, allant de l’humour au drame avec facilité. Il était considéé comme M. Box-office. Ses films étaient toujours un succès.
Peut-être me direz-vous qu’il s’agit d’une comparaison boiteuse, mais d’après moi, son décès est parmi les plus marquants des 25 dernières années, avec celui de Guy Lafleur. Ce sont deux personnalités qui ont triomphé dans leur domaine et qui respectaient énormément leur public. J’espère que le gouvernement du Québec soulignera son décès comme il se doit, avec l’autorisation de la famille évidemment.
10-4!
(Propos recueillis par Gravité Média)