VIDÉO – Mondiaux d’entraînement fonctionnel sportif : à 15 ans, elle met la barre haut

le mercredi 11 octobre 2023

Joannie Gagnon a connu une progression fulgurante dans la dernière année, alors que l’athlète de 15 ans a terminé 6e aux Mondiaux junior d’entraînement fonctionnel sportif (IF3), un sport qu’elle pratique depuis seulement un an.

Du 30 septembre au 2 octobre, des milliers d’athlètes provenant de 30 pays différents étaient présents à Vancouver pour se démarquer à ces jeux, mieux connus sous le nom de Crossfit® Games.

La Fédération québécoise d’entraînement fonctionnel sportif (FQEFS) explique ce sport force les athlètes à «effectuer une certaine charge de travail prescrite selon un nombre de épétitions et un nombre de mouvements». L’objectif est d’essayer de compléter cette charge de travail le plus rapidement possible.

Même si elle pratique ce sport depuis seulement un an, Joannie Gagnon était prête à relever ce défi mondial, misant sur la confiance qu’elle porte à son entourage, dont son entraîneuse personnelle Joanie Lebel, du gym Le Vestiaire 132, à Sainte-Catherine, son enseignante Shailla Paquette, de l’école Antoine-Brossard, et sa famille.

«Je suis chanceuse de les avoir à mes côtés, explique la Brossardoise. Ils m’aident beaucoup dans mon cheminement et sans leur soutien, je ne ferais pas ce sport.»

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Joannie Gagnon est soutenue par son enseignante Shailla Paquette (gauche) et son entraîneuse Joanie Lebel (droite) au gym Le Vestiaire 132, à Sainte-Catherine. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)

Étant la plus jeune de sa catégorie des 15-17 ans, en plus d’être une recrue parmi les autres athlètes, elle est fière d’avoir été en mesure de gérer son stress dans un nouvel environnement.

«Quand j’étais dans le coin des athlètes pour m’échauffer, c’était dur de rester concentrée, car il y avait beaucoup de monde, explique-t-elle. Je suis contente d’être passée au travers et d’avoir gardé en tête mon objectif de bien faire mes exercices.»

Ses deux mentors sont dithyrambiques à son égard, voyant sa progression au fil de la dernière année.

«C’est incroyable de voir la discipline dont elle fait preuve depuis octobre 2022, s’exclame Mme Paquette, qui enseigne l’éducation physique, et qui la suit pendant son parcours scolaire. Tous les membres du gym aiment la voir aller.»

Même chose pour Joanie Lebel qui est impressionnée par la maturité qu’elle dégage dans sa préparation physique et mentale.

«Son attitude, sa gestion du stress et son dépassement de soi ont surpassé mes attentes, se éjouit la Sainte-Catherinoise. Elle a fait face à des filles plus âgées et plus fortes, mais a quand même été en mesure d’avoir de bons ésultats sous l’adversité et la pression.»

Sa mère Mélanie Cauchon est fière d’avoir assisté à ses prestations, même si en tant que parent, elle était un peu nerveuse.

«C’était un peu stressant d’aller là en raison du peu de compétitions auquel elle a participé pendant l’année, explique-t-elle. On avait une petite crainte de voir comment elle allait se mesurer aux autres athlètes internationaux.»

Néanmoins, elle a également été ravie par les progrès de sa fille.

«C’est beau de voir son « focus » en général, son attention au détail, son désir d’être perfectionniste, sa persévérance et sa force de ne pas se décourager», souligne-t-elle.

Épreuves

Joannie Gagnon devait accomplir six épreuves qui lui permettaient d’accumuler des points au classement général regroupant 13 athlètes. Elle devait passer par un test de force, de puissance, d’habiletés, d’endurance et de poids lourds, ainsi que par un enchaînement multiple.

La Brossardoise a obtenu le meilleur score à l’épreuve d’endurance en complétant 100 épétitions et a fini dans le top 3 des catégories des poids et d’habiletés.

«L’endurance, c’est ma force, puisque j’ai beaucoup de cardio, estime-t-elle. J’ai de la facilité à garder un effort pendant longtemps.

À un moment pendant la compétition, elle était à deux points d’une 3e place au classement final. Malheureusement, l’épreuve de force et de puissance a été plus difficile et elle a glissé hors du top 10.

Cependant, elle en tire du positif.

«J’étais quand même fière et contente, puisque j’ai battu mon record personnel, dit-elle avec un sourire. Ça me motive encore plus à continuer de m’améliorer.»

Tous ceux qui la suivent sont catégoriques: elle est vouée à un bel avenir dans cette discipline.