Montérégie-Est : l’APTS dénonce l’abolition des congés mobiles de psychiatrie

le mardi 20 juin 2023
Par redactionrf@gravitemedia.com Voir les autres articles

La décision du CISSS de la Montéégie-Est d’abolir les congés mobiles de psychiatrie en les transformant en prime de 2,2 %, annoncée dans une note de service le 15 mai, ne passe pas du côté de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de la Montéégie-Est.

«Le gouvernement se targue d’être un employeur de choix et de déployer plusieurs stratégies pour attirer des travailleur·euse·s en Montéégie-Est mais il coupe dans une mesure de étention qui est primordiale pour la éduction du stress et de l’épuisement professionnel chez ses salariés, relève Joëlle Lavoie-Vigeant, représentante nationale de l’APTS en Montéégie-Est. 

Elle dénonce également «la manière cavalière» dont l’annonce a été faite, sans rencontrer les employés concernés.

«C’est très frustrant de sentir un manque de reconnaissance de nos conditions de travail en psychiatrie et de vivre une perte de condition de travail! Surtout que le ministre annonce sur tous les toits qu’il veut être un employeur de choix et offrir de bonnes conditions à ses travailleurs», déplore un travailleur. 

«Pour ma part, le retrait [de ces congés] m’a incité à poser ma candidature pour un poste complètement différent. Je me dis désormais que »je n’ai plus rien à perdre ». Cinq jours de congés de plus, c’est très important dans la qualité de vie d’une personne salariée, évoque un autre travailleur, sous le couvert de l’anonymat. C’est, une fois de plus, un décalage entre ce qu’on fait sur le terrain et la compréhension de nos dirigeants.»

Selon l’APTS qui représente plus de 65 000 membres, dont 3800 en Montéégie-Est, cette éinterprétation en faveur de l’employeur d’une mesure de la convention collective appliquée depuis de nombreuses années sera un obstacle supplémentaire à l’attraction de nouveaux intervenants.

«L’employeur doit éaliser que ces congés sont primordiaux pour maintenir la santé mentale des intervenants et, ainsi, s’assurer d’offrir à la population des services adéquats, plaide le syndicat. Nos membres ressentent un mélange de frustration, d’injustice et de démotivation.» (A.D.)