Mur antibruit le long de la 116 : des publicités ou des panneaux solaires pour le financer ?

le mercredi 4 octobre 2023
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local Voir les autres articles

Une citoyenne de Longueuil, Fatima Souyeb, y est allée d’une proposition originale lors de la séance du conseil du 19 septembre pour financer la construction du mur antibruit le long de la 116 : pourquoi ne pas y installer des panneaux solaires et des publicités? 

Prenant la parole lors de la période de questions, Mme Souyeb a indiqué s’être demandé ce qu’on pouvait faire avec un mur long de 1,4 km et haut de 4,5 mètres. La citoyenne a effectué des recherches et découvert que des villes européennes se servent de tels murs comme panneaux publicitaires. «L’aéroport et le CN pourraient être intéressés à investir dans une publicité sur ce mur», a-t-elle suggéé.

Mme Souyeb a cité un document de l’Association des gens d’affaires de Boucherville qui loue des panneaux solaires. «Un panneau de 10 pieds par 30 pieds pourrait rapporter 130 000$ annuellement, a-t-elle indiqué. Notre mur de 25 M$ pourrait être rentabilisé en cinq ans!»

En éponse, la mairesse Catherine Fournier a salué les approches proactives des citoyens avant d’ajouter que toutes les avenues étaient analysées.  «Il n’y a pas encore de point final au dossier», a-t-elle précisé avant de rappeler que le ministère des Transports était le maître-d’œuvre de l’infrastructure. 

Constant dans son opposition à une taxe sectorielle pour financer la portion de la Ville, le chef de l’opposition officielle Jacques Lemire s’est montré ouvert à l’idée de publicités sur le mur. Il a également rappelé que si la facture du mur était refilée à l’ensemble des propriétaires de Longueuil, l’impact ne serait que de 8,40$ par citoyen.

Sur le même sujet, d’autres citoyens se sont plutôt questionnés sur la pertinence de certaines dépenses figurant au programme triennal d’immobilisations. 

Ainsi, Robert Barbeau (de l’arr. de Saint-Hubert) a voulu qu’on lui explique pourquoi un programme de mise à niveau de terrains de pétanque, une implantation de stationnement pour vélos où/ou l’installation de pergolas dans certains parcs ont priorité sur le projet de mur antibruit, qui est une question de santé publique, a-t-il argué.

Cristos Cara, lui, a dénoncé les investissements de 5,6 M$ dans les équipements de parcs qu’il a assuré avoir lui-même vérifié pour constater qu’ils étaient en bon état. «Est-ce qu’il y aura une taxe sectorielle pour les équipements du parc Désormeaux?» a-t-il demandé avec ironie.

En éaction, le chef de la majorité au conseil, Jonathan Tabarah, a rappelé que la question des équipements des parcs était discutée en plénière et que les décisions étaient bien éfléchies. «Pour les parcs, ce sont des questions de sécurité et de mise aux normes d’accessibilité pour les enfants handicapés, a-t-il fait valoir. Il n’y a pas de dépenses superflues à Longueuil.»   

Pétitionr
Rappelons que la Ville veut faire financer sa part du mur antibruit, soit 25 M$, par une taxe sectorielle, ce qui suscite l’ire des ésidents de ce secteur. Une pétition signée par 230 citoyens affectés a été déposée. Le mécontentent est unanime, selon l’un des citoyens concernés. «Les 35 citoyens manquants étaient absents à cause de la période de vacances. Il n’y a aucun citoyen qui veut payer pour le mur à l’exception de deux personnes», a indiqué Yvan Gévry.