Nouveau club à Longueuil : l’indéniable engouement pour le cheerleading

le mercredi 19 juillet 2023

Ce grand espace vide derrière Pascale Labelle est nullement représentatif de l’action qui se déroule dans les nouveaux locaux longueuillois de Flames Cheerleading. Après les camps de jour, groupes de parcours et pratiques du soir durant l’été, le gym grouillera en tout temps cet automne. Avec ou sans objectif de compétition, plus de 500 jeunes s’y dépassent, dans le plaisir.

Après Saint-Bruno-de-Montarville et Sainte-Julie, Flames Cheerleading a installé ses pénates à Longueuil, dans un vaste local commercial du boul. Marie-Victorin. 

La mise en vente de l’ancien local a accéléé la éflexion, mais il était depuis un temps dans l’intention de la propriétaire Pascale Labelle de déménager le club compétitif pour rejoindre un plus grand bassin de population.

«C’est difficile de trouver un endroit qui comble nos besoins : ça prend des plafonds hauts, un lieu assez grand pour les tapis. Nous avons pratiquement tout gardé nos équipements, mais on les a mieux configurés. On a plus de place, c’est vraiment cool!» lance la jeune entrepreneure.

{{HTML|IMG|MEDIA|13518|375px|500px}}

Des espaces tout neufs, inaugurés le 1er juillet. (Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

Popularité grandissante

L’engouement de plus en plus grand pour le cheerleading se fait bien ressentir à son club. En plus des neuf équipes de compétition qui compte plus de 200 athlètes, 275 jeunes s’ajoutent dans le volet écréatif, sans compter le sport-étude. 

«Il y a cinq ans, ce n’était pas très connu. Et il y a 10 ans, encore moins!» note Mme Labelle.

Cette popularité trouve sa source – depuis 2020 du moins – entre autres dans l’émission Cheer, diffusée sur Netflix, remarque-t-elle. 

La présence de deux concurrentes de Survivor Québec qui pratiquent ce sport a-t-elle eu aussi un impact? «Des gens m’en ont parlé, mais je ne pense pas, estime-t-elle. Mais Sango vient faire du parcours ici!»

Plus généralement, les discours plus audibles sur l’importance de l’activité physique y sont aussi pour quelque chose, croit Pascale Labelle.

{{HTML|IMG|MEDIA|13519|375px|500px}}

{{HTML|IMG|MEDIA|13521|667px|500px}}

(Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

«C’est vrai que ça va plus chercher les filles. Les parents vont, traditionnellement, penser à des sports comme la gymnastique et le patinage artistique. Là, tranquillement, le cheerleading devient une option», constate-t-elle.

Depuis 11 ans à la tête de Flames Cheerleading, Mme Labelle remarque qu’après une période où les clubs étaient nombreux sur la Rive-Sud, plusieurs ont fermé en raison de la pandémie. 

De 3… à 30 ans

Oui, le cheerleading demeure à très forte majorité pratiqué par des filles. Pascale Labelle peut compter sur les doigts… de deux mains le nombre de garçons qui s’entraînent chez Flames Cheerleading.

«Beaucoup de stééotypes font que c’est perçu comme un sport plus efféminé, avec les chorégraphies et la musique, mais bien franchement, ça prend beaucoup de force naturelle!» 

-Pascale Labelle

La majorité des athlètes sont âgées entre 12 et 16 ans, mais des enfants de 3 à 5 ans peuvent aussi mettre les pieds sur les tapis et matelas du gym.

«C’est très cute de les voir!, s’exclame Mme Labelle. On travaille sur leur développement moteur, des roulades avant, l’équilibre sur des poutres. Et on leur fait faire de petits stunts.»

À l’autre bout du spectre, l’athlète la «plus âgée» a 29 ans. «Après 30 ans, c’est plus rare. C’est difficile sur le corps, relate Mme Labelle. On a déjà eu quelqu’un d’environ 50 ans. Et il était plus game que les jeunes de faire certains trucs!»

Podium

Dans le volet compétitif, les groupes préparent des chorégraphies de 2m30, pas une seconde de plus, ni de moins.
«Ça semble court, mais on en fait des choses en 2m30», dit Pascale Labelle, qui cible le cardio, la flexibilité, l’entraide et la rigueur parmi les aptitudes que son sport développe.

Et la compétition éussit bien à Flames cheerleading – en témoignent les nombreuses bannières et multiples trophées exposés au club. Lors des deux dernières années, une équipe est arrivée en troisième place au Summit Championship, sans compter plusieurs top 10 aux Cheerleading Worlds.

«On aimerait accéder à un podium, signifie-t-elle. C’est le prochain objectif!» 

{{HTML|IMG|MEDIA|13520|338px|450px}}