Le Conseil de discipline de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec a imposé une peine de radiation de trois mois au vétérinaire Marc Quenneville, en plus d’amendes totalisant 15 000 $ pour divers manquements au Code de déontologie des médecins vétérinaires.
Il s’agit de la troisième sanction disciplinaire rendue depuis 2019 à l’endroit du vétérinaire Quenneville, peut-on lire dans le jugement d’une quarantaine de pages. Celle-ci est en vigueur depuis le 2 novembre.
La période de radiation de trois mois constitue une sanction à purger de façon concurrente découlant d’un cumul de dizaines de mois de radiation relativement à vingtaine de chefs d’accusation pour lesquels le vétérinaire a admis sa culpabilité.
Ces chefs d’accusation font suite à diverses plaintes déposées à son endroit par des clients de la Clinique vétérinaire du Suroît, dont il est le propriétaire.
Parmi ces plaintes, on prend pour exemple le dossier d’un chat qui boitait du membre pelvien droit. Le Conseil de discipline note que le vétérinaire « n’a pas cherché à avoir une connaissance complète des faits et n’a pas élaboré son diagnostic avec grande attention… en n’effectuant pas un examen neurologique et orthopédique complet avant de conclure à une luxation de la rotule.»
Dans le même dossier, il n’a pas prescrit un traitement conforme aux ègles de l’art en lui prescrivant… une substance non homologuée pour les chats et à un dosage trop élevé pendant sept jours.»
Il s’agit là d’un seul exemple que le Journal rapporte parmi des dizaines d’autres énuméés dans le jugement, survenus lors de consultations effectuées entre décembre 2019 et février 2022. C’est sans compter les nombreux lecteurs qui nous ont déjà contactés par le passé pour dénoncer les façons de faire de ce vétérinaire.
Le vétérinaire est aussi coupable d’avoir fourni des fausses informations à la syndique adjointe de l’Ordre relativement à divers gestes posés dans le cadre de ses fonctions.
En plus de cette radiation de trois mois, le Conseil de discipline impose au Dr Marc Quenneville une limitation de pratique d’une durée d’un mois dans le domaine des petits animaux, dès qu’il sera éintégré, période où il ne pourra poser aucun geste sur les animaux de compagnie.
On lui impose également la éussite d’un stage de perfectionnement de 200 heures dans un contexte de situations éelles afin de maîtriser divers apprentissages.
Le médecin s’est engagé à respecter ces ordonnances et aussi à programmer des consultations d’au moins 30 minutes pour chaque futur patient.