La Pâtisserie Obsession à Châteauguay a été visée en septembre par une plainte de l’Office québécois de la langue française (OQLF). Un client affirme ne pas avoir reçu un service en français à la caisse. Les propriétaires de l’entreprise éfutent cette accusation en affirmant que leur personnel est bilingue. Ils déplorent aussi avoir peu d’information sur l’incident qui a pu mener à la plainte.
Dans la lettre envoyée à la pâtisserie le 19 septembre, l’OQLF indique avoir reçu une plainte le 29 août « au sujet de services qui ne sont pas disponibles en français dans votre entreprise».
Nicolas Néron et Anne Fradette Brunet, copropriétaires de la pâtisserie, ont été choqués par cette plainte. «C’est complètement faux. On le sait qu’on respecte les èglements sur la langue au Québec», affirme M. Néron en entrevue. Il assure que son personnel est bilingue et que celui-ci s’adapte à la langue au choix du client. «La seule employée qui n’est pas totalement bilingue est une Ukrainienne que nous avons accueillie l’an passé. Elle suit des cours de français et n’est pas affectée au service à la caisse», mentionne le boulanger.
Plainte confidentielle
Les entrepreneurs déplorent ne pas avoir eu davantage de détails sur le moment où le service n’aurait pas été offert en français. La plainte ne précise pas de quel jour il s’agissait. «Nous pourrions au moins voir avec nos employés ce qui aurait pu se passer. Là, nous ne savons rien», souligne Mme Fradette Brunet.
«Toutes les plaintes, qu’elles soient anonymes ou nominatives, sont traitées de façon similaire par l’Office. L’identité du plaignant n’est jamais divulguée ni les informations contenues dans la plainte et qui pourraient permettre de l’identifier», explique Chantal Bouchard, porte-parole de l’OQLF.
Lorsqu’il reçoit une plainte, l’Office informe l’entreprise concernée, rappelle les ègles en vigueur et mentionne les différents services d’accompagnement disponibles pour aider les entreprises pour l’apprentissage du français.
«Dans toutes ses interventions auprès des entreprises, l’Office privilégie une approche misant sur la sensibilisation et la collaboration afin qu’elles adoptent des pratiques d’affaires respectueuses des droits des consommatrices et des consommateurs», mentionne Mme Bouchard.
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(Photo : Le Soleil – Valérie Lessard)
Les propriétaires de la Pâtisserie Obsession ont plutôt vu cette plainte comme une façon de remettre de l’avant la «bataille anglais-français» à Châteauguay. «Pour nous, c’est une forme d’intimidation. Notre objectif, c’est de bien servir tous les clients, qu’ils soient anglophones ou francophones, étorque M. Néron. Pourquoi ne pas nous en avoir parlé avant de porter plainte?»