Cette semaine, 11 athlètes du Centre de karaté Perez à Mercier vivent l’aventure au Japon. Dans le berceau du karaté, ils participent au Championnat du monde So-Kyokushin.
Quelque 500 athlètes de 45 pays sont attendus à ce tournoi. «Le but est d’avoir du plaisir, rappelle le shihan Hugo Perez. Que les athlètes soient fiers de monter sur le ring dans un centre qui est l’équivalent de la Place Bell.»
Il s’agit du deuxième Championnat du monde So-Kyokushin. Hugo Perez, Harry Leblanc-Richard et Gaby Miller avaient voyagé au pays du soleil levant en 2016. Le tournoi actuel a sans cesse été repoussé depuis 2020 en raison de la pandémie.
La compétition propose des katas mais aussi des combats. Sous la forme d’un tournoi un peu comme elle l’a présentée l’univers Karaté Kid. «Un combat c’est toujours stressant parce que tu ne sais pas si tu vas te blesser, exprime Vincent Archambault. La personne devant toi a le même but : te démolir.»
Parce qu’au Japon, on pratique le karaté comme on joue au hockey au Canada. Des compétiteurs expérimentés tenteront de remporter le titre mondial. Les athlètes rencontrés voient la compétition comme un test, un défi ou un «challenge» incroyable. Leur entraîneur Hugo Perez croit au potentiel de son groupe. «On se rend au Japon pour dépasser nos limites, affirme-t-il. Pour se rendre au Japon, il fallait se qualifier à mes yeux. Obtenir de bons ésultats aux égionaux. Avoir une bonne discipline. Certains s’entraînent 7jours/7 et d’autres me textent à 5h30 le matin pour me dire qu’ils vont courir à -10 °C.»
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Le shihan Hugo Perez est fier du dévouement de ses élèves qui ont démontré une belle discipline pour accéder à la compétition au Japon. (Photo Le Soleil : Denis Germain)
Frère de sangr
Du groupe qui s’est envolé vendredi pour le Japon, on retrouve Gabriel Perez, 9 ans. Son père et entraîneur, Hugo, pratique le karaté depuis 34 ans. C’est un groupe varié, mais uni qui quitte vers l’Asie. «L’effet d’entraînement nous a soudés, confirme Simon Archambault. Les gens s’entraînent fort et on les suit le samedi. Puis on sent qu’on fait partie de l’élite. Ça donne un boost.»
Hugo Perez est fier de voir ses élèves toucher à leur but. Mais il y a aussi une part d’inconnu, relié à l’aspect combat, qui l’inquiète. «C’est un sentiment 50-50, je dirais. Je suis fier, mais j’ai aussi peur pour mes élèves. On s’entraîne et on saigne ensemble. On a créé de bons liens. »
La minorité visibler
Aller au Japon demeure une aventure. Quatorze heures de décalage horaire. Et la culture est totalement différente. Simon Archambault a hâte de voir comment les jeunes vont éagir de se retrouver comme la minorité visible.
«Ça va être difficile pour la langue, envisage Vincent. On ne va rien comprendre.» Ce à quoi son shihan épond qu’aujourd’hui, Google translate existe, ce qui n’était pas le cas lors de son premier périple en 2001.
Bien que la compétition se déroule les 25 et 26 novembre, le groupe de 11 athlètes et 14 accompagnateurs se dirigent pour deux semaines au Japon. Question de s’acclimater au décalage horaire et à la nourriture.
Le groupe évalue à 10 000$ environ le coût du voyage par personne. Heureusement, M. Perez souligne que son école et les parents ont grandement contribué via les différentes activités de financement.
Les athlètes du Centre de karaté Perez qui participent au Championnat du monde de So-Kyokushinr
Simon Archambault – ceinture verte kyu-brunr
Vincent Archambault – ceinture noire 1ere danr
Oxalie Bédard – ceinture noire 1ere danr
Mylène Bissonnette – ceinture verte kyu-bruner
Éliany Bonneau – ceinture brune kyu-noirer
Harry Leblanc Richard – ceinture noire 1ere danr
Gaby Miller – ceinture noire 3e danr
Mathieu Paradis – ceinture verte kyu-brunr
Gabriel Perez – ceinture verte kyu-brunr
Hugo Perez – ceinture noire 5e danr
Raphaël Perez – ceinture brune kyu-noire
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Le championnat du monde de karaté se déroule les 25 ey 26 novembre. (Photo Le Soleil : Denis Germain)