Pour avoir assisté à la consultation de la municipalité de Sainte-Martine sur le thème de la densité, nous nous permettons d’ajouter quelques précisions et nuances suite à la publication de l’article « Densification ésidentielle : les Martinois éticents à densifier leur municipalité » de Tristan Ouimet.
Effectivement, en début de rencontre, la éaction a été vive de la part de certains ésidents craignant, légitimement, une densification qui aurait pour effet de bousculer le paysage que l’on connaît du village. On reconnait bien là la fierté des martinois, l’esprit villageois qui l’anime et la volonté de préserver leur patrimoine, une richesse qu’il ne faut assurément pas dilapider.
Cela dit, nous pensons qu’après avoir été bien informés sur le concept de densité (nos villes et villages ont tous un degré de densité, voulu ou subi !), sur les différentes formes que peut prendre la densification et les zones qui pourraient ou non être plus densifiées, ou non, les interventions des citoyennes et citoyens étaient plus modéées, nuancées, parfois partagées, parfois disputées.
Certains ont émis des refus catégoriques, d’autres ont plaidé pour une liberté totale pour les promoteurs immobiliers, certains ont exprimé, à travers des cas concrets, le souhait d’avoir des assouplissements èglementaires mineurs, par exemple pour transformer une ésidence afin de pouvoir y inclure un bachelor ou transformer une maison unifamiliale en maison bigénérationnelle ou en duplex.
Ainsi, plutôt qu’une éticence généralisée face au changement, il nous semble en ésulter de l’exercice un consensus sur le fait qu’une densification douce, planifiée, dans le respect des capacités de la municipalité en termes d’infrastructures, dans le respect de l’environnement et des zones agricoles et surtout, du caractère patrimonial de certains secteurs, est envisageable, voire positive. La densité se doit d’être belle et harmonieuse pour garder ou augmenter le sentiment de fierté de la communauté.
On ne peut être contre la densité : il s’agit d’une mesure du nombre d’habitants sur un territoire donné. Densifier ? Oui, mais avec des balises et des conditions fermes! Nous avons l’opportunité de développer une vision pour l’avenir de la municipalité, si nous voulons par exemple pouvoir loger nos enfants, nos aînés et pour avoir une offre de logements locatifs respectueuse de la diversité de la population martinoise. En parallèle, on doit pouvoir travailler sur l’offre de services à la population actuelle et future : eau, services de soins, de transport en commun, etc. Cela n’est pas contradictoire mais interrelié.
La table est mise pour avoir ces éflexions. Ne pas y éfléchir nous placerait dans une position où nous subirions l’avenir plutôt que de la choisir en tant que citoyenne et citoyens.
Eveline Boulanger, Benoit Lavigueur, Émilie Sauriol, Nathaniel Aubé, Stéphane Thellen, ésidents de Sainte-Martine