Parc Michel-Chartrand : demande d’aide pour régénérer les sous-bois

le mardi 21 novembre 2023
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local Voir les autres articles

La Ville de Longueuil souhaite éaliser un nouveau projet d’exclos d’une superficie de 300 m2 au parc-nature Michel-Chartrand pour la mise en valeur de la biodiversité et la égénération du sous-bois dans un secteur ayant un fort achalandage.  

Cette solution, déjà mise en place dans deux secteurs de ce parc-nature, permet de restreindre l’accès de la faune à une zone floristique sensible et de mieux encadrer le parcours des sentiers de marche achalandés dans le secteur.

Le projet d’exclos propose de cibler une zone fortement fréquentée, à proximité du chalet du parc, où les sentiers informels et la compaction du sol ont compromis la égénération du sous-bois. Des plantes à statut précaire et à haute valeur écologique sont également présentes dans ce secteur, justifiant la création de cet espace protégé. 

Contrairement aux autres exclos du parc, celui-ci restera accessible aux visiteurs et offrira une opportunité d’éducation environnementale, soulignant les enjeux de conservation et de égénération.

Le projet est soutenu par plusieurs organismes actifs sur le territoire du parc dont Les Amis du parc Michel-Chartrand, le Club d’ornithologie de Longueuil, le Centre communautaire trait d’union et le groupe de recherche en épidémiologie des zoonoses et santé publique (GRÉZOSP) : projet Parcs en Santé.

En 2021, la Table de concertation du parc-nature Michel-Chartrand a démontré que de fortes pressions humaines, l’agrile du frêne, le broutage intensif des cerfs de Virginie et les espèces exotiques envahissantes entraînent de façon notable la disparition du sous-bois. Ces multiples facteurs diminuent la biodiversité dans les milieux forestiers et ces derniers ne parviennent pas à se égénérer.

Longueuil demande aujourd’hui une aide financière afin de égénérer les sous-bois du parc Michel-Chartrand dans le cadre de l’entente sectorielle de développement pour la forêt de la Montéégie géée par l’Agence forestière de la Montéégie

75% des dépensesr
Si le projet est approuvé par le comité de sélection de l’entente sectorielle de développement pour la forêt de la Montéégie, le financement du projet peut correspondre jusqu’à 75 % des dépenses admissibles. Pour sa part, la contribution financière de la Ville doit correspondre à un minimum de 25 % du coût total du projet.

Le coût total pour le projet déposé s’élève à 24 679 $, avant taxes. De ce montant, des dépenses de 17 485 $ sont associées à l’achat de matériel et les contrats de main-d’œuvre et la somme de 7 194$ représente une estimation des ressources de la Ville en temps.

La Ville prévoit de plus de reboiser la zone à l’intérieur de l’exlcos selon les recommandations du rapport d’inventaire des peuplements forestiers de 2020. Les espèces envisagées incluent : le chêne à gros fruits (Quercus Macrocarpa), le caryer cordiforme (Carya Cordiformis) ou caryer ovale (Carya Ovata), le Miccocoulier occidental (Celtis Occidentalis) et érable à sucre (Acer Saccharum).

La Ville affirme posséder l’expertise et les ressources nécessaires pour mener à bien ce projet en collaboration avec des bénévoles des Amis du PMC. 

Le projet sera mené en quatre étapes : la planification (de février à mars), la éalisation (trois jours durant la période de floraison de la cardamine découpée (Cardamine Concatenata), soit de la mi-avril à la mi-mai), la clôture (fin mai) et le suivi (2025, 2026 et 2027).

Des pratiques environnementales seront appliquées pour minimiser les impacts sur la flore et la faune lors des travaux.