Parcours du Cerf : former les golfeurs, amuser les non-golfeurs

le lundi 6 novembre 2023

Si la tendance d’achalandage est à la baisse sur les terrains de golf du Québec, ce n’est pas le cas au Parcours du Cerf. Ce grand espace vert longueuillois a reçu autant de visiteurs cet été que l’année dernière. Ravie de cette stabilité, l’administration souhaite tout de même rester au goût du jour pour la nouvelle génération de golfeurs et même pour ceux qui n’ont jamais mis les pieds sur un tertre de départ.

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C’est dans cet esprit qu’un «champ de pratique sur les stéroïdes» a été inauguré le 27 octobre. Mieux connu sous l’enseigne Topgolf, ce jeu s’adresse à 80% à des non-golfeurs, affirme Charles Quesnel, directeur général de la Société qui gère le Parcours du Cerf.

Le concept est simple : on frappe des balles comme dans un champ de pratique extérieur, mais des caméras captent la trajectoire des balles et la projettent sur un écran. On peut ainsi jouer à frapper des cibles géolocalisées, transformées en poisson sur l’écran, ou à frapper la balle le plus loin possible ou le plus près d’un trou, notamment.

«C’est un peu comme une sortie aux quilles. Il y a aussi une portion nourriture et boisson. C’est vraiment intéressant», affirme M. Quesnel.

 

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Des écrans sont installés à côté des espaces pour frapper les balles. Différents jeux peuvent être sélectionnés, comme celui à droite, pour les enfants. (Photos : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)

 

Académie

Le terrain se prépare également à accueillir une académie. Sous la direction de Gabriel Voyer, un golfeur professionnel embauché cette année, elle souhaite former une centaine de golfeurs de 8 à 18 ans et d’en envoyer 5 à 6 par année dans des tournois internationaux.

L’excellence en golf est certes visée, mais pas uniquement. La direction souhaite également offrir des cours de rattrapage, installer un espace dédié aux jeunes pour relaxer et même financer des joueurs de Longueuil moins fortunés.

«On veut développer un humain et s’assurer de préserver le plaisir au golf», soutient M. Quesnel, tout en rappelant son désir d’un golf plus soucieux de sa communauté.

Il évoque d’ailleurs que l’accès au champ de pratique a été offert depuis le printemps aux jeunes de l’organisme La Maison de la Famille LeMoyne.

«On m’a dit qu’il y a 30 ans, c’est cet esprit-là de communauté qu’il y avait ici et qu’on a perdu au fil des années. On veut le retrouver», ajoute-t-il.

Tradition et nouveautés

Si ce dernier se dit ouvert à un golf moins sérieux, moins strict sur le code vestimentaire par exemple, il admet qu’il y a un équilibre à trouver avec la clientèle plus traditionnelle.  

«Je suis allé aux États-Unis, les gens font jouer de la musique dans les voiturettes pendant qu’ils jouent!» raconte M. Quesnel.

«On n’en est pas encore là!» assure-t-il.

 

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