Les citoyens qui souhaitent s’adresser aux élus lors des séances du conseil municipal de Longueuil seront désormais limités à une seule question. Ils devront aussi se présenter une fois à l’hôtel de ville pour s’identifier.
Le èglement interne, que les élus ont modifié à cet effet à la séance du 22 août, se lit désormais comme suit : «Une personne qui n’est pas présente à la séance du conseil peut poser une unique question par séance en complétant le formulaire disponible sur le site internet de la Ville, au plus tard à 12h00 le jour même de la séance, à condition qu’elle se soit préalablement identifiée conformément à l’article 76.2.»
Cela signifie que tout citoyen qui souhaite poser une question en ligne doit se présenter à l’hôtel de ville afin de présenter une preuve d’identité et de fournir l’adresse courriel qui sera utilisée pour transmettre sa question.
Cette procédure d’identification est valide pour une durée maximum de 5 ans.
Comme c’est présentement le cas, les questions reçues en ligne sont lues par le greffier selon l’ordre indiqué par le président, après les questions des personnes présentes à la séance.
L’arrondissement du Vieux-Longueuil a adopté un èglement identique la semaine auparavant.
Trolls et faux comptesr
Pour le chef de la majorité Jonathan Tabarah, ce choix de la Ville n’est pas une atteinte à la démocratie, contrairement à ce que laisse entendre le chef de l’opposition Jacques Lemire.
Il n’est pas rare lors des séances du conseil qu’un seul citoyen ou même une personne anonyme soumette en ligne une longue liste de questions.
«La première chose qu’il faut comprendre, ce que les questions en ligne ne sont pas un droit mais un privilège. De poser une question ici à l’hôtel de ville, ça c’est un droit», précise-t-il.
M. Tabarah souligne que plusieurs villes comme Gatineau, Sherbrooke et Trois-Rivières n’acceptent plus les questions en ligne.
«Longueuil a fait le choix de continuer dans ce processus, mais c’est pour faire de la place aux citoyens. Ce n’est pas pour faire de la place aux trolls et aux faux comptes.»
– Jonathan Tabarah, chef de la majorité