Pour tout savoir sur les véhicules électriques… et en essayer

le mercredi 9 août 2023

Selon l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ), plus de 225 000 véhiculent électriques circulent déjà sur les routes du Québec. Mais la transition du véhicule à essence vers une voiture électrique contient encore son lot de questions et inquiétudes et c’est pourquoi l’AVEQ tient des essais routiers dans différentes villes, notamment à Place Longueuil, le 26 août de 10h à 16h. 

Entrevue en cinq points avec Martin Robinson, directeur adjoint Montéégie de l’AVEQ.

L’hiver

«Les gens sont très inquiets du fonctionnement en hiver. «Est-ce qu’une voiture électrique démarre en hiver?», c’est une question qui revient souvent! En fait, elle part mieux qu’une voiture à essence. La circuiterie démarre à l’intérieur, mais il n’y a pas de mouvement du moteur tant que l’on n’accélère pas. Il n’y a pas de démarrage à froid comme dans un véhicule à essence.

Et pour tous les modèles, c’est une éalité que la batterie va perdre entre 20 et 30% de son autonomie en hiver. Car on est obligé de générer notre propre chaleur, ça ne peut pas venir du moteur. Mais beaucoup de facteurs sont à prendre en considération : la météo, les conditions routières, le style de conduite…»

L’autonomie

«Plusieurs automobilistes qui s’intéressent aux véhicules électriques vont exiger une autonomie de 700 ou 800 km. Mais est-ce qu’une voiture à essence peut faire cette distance en un seul plein? Alors pourquoi l’exiger d’un modèle électrique?

La plupart des nouveaux modèles ont une autonomie variant de 400 à 600 km. On peut faire Québec-Montréal, et recharger à destination. Avec les bornes rapides, ça prend de 15 à 30 minutes.

Les batteries ont déjà eu une autonomie de 150 à 200 km. Là, c’est sû que ça demandait plus de planification.»  

Le coût

Les véhicules sont-ils plus dispendieux que les véhicules à essence? «Oui…et non. Le prix moyen d’un véhicule neuf, c’est autour de 51 000$. Des voitures électriques coûtent entre 45 000$ et 65 000$. En considérant les subventions allant jusqu’à 12 000$ accordées par le fédéral et le provincial, c’est moins cher que la moyenne. Ces subventions risquent toutefois de se terminer bientôt. Leur objectif était d’inciter les automobilistes à faire le virage.

Il faut aussi prendre en considération la dépense en essence. Plus les gens roulent, plus ils font des économies.»  

La disponibilités des modèles

«Oui, il y a des listes d’attente dans les concessionnaires pour acheter un véhicule électrique. Les modèles disponibles le plus rapidement, ce sont Polestar 2, de la division électrique de Volvo, et les Tesla. Pourquoi? Car c’est leur modèle d’affaires. Ils ne vendent que de l’électrique.

Aussi, il existe beaucoup de modèles, mais certains ne sont pas disponibles en Amérique du Nord. Au Canada et au Québec, la demande est plus forte que l’offre. C’est parce que la Loi zéro émission n’est pas assez agressive : les manufacturiers doivent vendre 10% de véhicules électriques. En 2026, ce sera 30%. Il y aura une meilleure offre à ce moment. Actuellement, ils envoient leurs véhicules dans d’autres juridictions où les lois sont plus strictes, pour ne payer des amendes.» 

L’accessibilité des bornes

«Le éseau de bornes épond à la demande pour l’instant. Hydro-Québec en installe tous les mois, c’est bonifié égulièrement. Et il y a des éseaux privés, comme Petro Canada et Electrify Canada, qui complètent le circuit. Les Supercharger de Tesla seront bientôt accessibles aux voitures d’autres marques. C’est en constante progression.

Et, oui les voitures électriques exercent une pression sur le éseau électrique, mais pas tant que ça. L’enjeu, ce sont les périodes de pointe. Il y aurait un problème si tout le monde rechargeait sa voiture en même temps. La solution est d’étaler les recharges.»

 

Essais routiers à Longueuil

Lors de la journée d’essais routiers de véhicules électriques à Place Longueuil (intersection des rues Joliette et Saint-Charles), une quinzaine de véhicules seront disponibles. Parmi ceux-ci, on compte une Hyundai Ioniq 5, une Kia EV6, une Polestar, une Tesla 3, une Chevrolet Bolt et une Audi Q4 e-tron.

Ce sont des bénévoles membres de l’AVEQ qui mettent leur temps et leur véhicule à disposition pour épondre aux interrogations des gens.

Les essais routiers sont d’une durée de 20 minutes avec le propriétaire-bénévole, ce qui inclut un trajet sur la route de 10 minutes et 10 minutes environ durant lesquels les participants peuvent discuter avec le propriétaire.

D’autres bénévoles seront disponibles pour épondre aux questions. Les inscriptions se font sur place. Les personnes intéressées doivent avoir 25 ans ou plus et détenir personnellement une assurance-auto.