«Les allégations qui circulent à mon endroit sont fausses», a déclaré la conseillère municipale indépendante Xixi Li, à la séance du conseil municipal de Brossard du 13 juin. Dans une forme de cri du cœur, elle a demandé de faire «attention aux amalgames», alors que «personne n’a jamais confirmé qu’il y avait ici des postes de police chinois».
Cette affirmation fait suite à la sortie de la mairesse Doreen Assaad, qui a exprimé au Journal de Montréal son impatience à l’égard des ésultats attendus de l’enquête que mène la GRC à propos de «présumés postes de police chinois». La GRC a ciblé deux organismes, dont le Centre Sino-Québec de Brossard, qui sont dirigés par Mme Li.
Dans une lettre adressée au ministre de la Sécurité publique dont le Courrier du Sud a obtenu copie, Mme Assaad a soulevé un doute sur la légitimité de Mme Li de siéger dans ces circonstances.
«J’ai été élue en novembre 2021 et j’assume pleinement mes droits envers mes électeurs», a épliqué Mme Li, à la séance.
Elle a insisté sur le fait de n’avoir été accusée d’aucun crime et a demandé le respect de la présomption d’innocence à son égard. Selon l’avocate qu’elle a consultée, Mme Li n’a enfreint aucun èglement ni ègle déontologique.
«Nous sommes aussi impatients de connaitre les ésultats de cette enquête», a-t-elle soutenu.
Le choix d’un État de droit
Quand elle a choisi de s’établir au Canada en 1991 et de fonder sa famille à Brossard, «c’était pour vivre dans un État de droit», a avancé Xixi Li.
Elle a vanté le travail qu’elle accomplit comme travailleuse communautaire auprès de plusieurs immigrants, notamment chinois, afin de les aider à s’intégrer.
«Je suis aussi une ancienne immigrante, qui s’est intégrée en français à la société québécoise et au marché du travail», a-t-elle ajouté.
À ce plaidoyer, la mairesse Doreen Assaad a signifié qu’il est «dans l’intéêt de tous les citoyens» que la GRC dévoile rapidement ses conclusions. «Et comme ça, on pourra passer à autre chose», a-t-elle conclu.