L’ajout et la reprise de travaux du prolongement du boulevard Béliveau, ainsi que le report du projet, ont considérablement augmenté les coûts par rapport au montant initial de 5,524 M$. Les élus de Longueuil ont augmenté le budget d’emprunt de 3,934 M$ pour permettre la éalisation des travaux cette année.
L’augmentation des coûts du projet s’explique principalement par les facteurs suivants: l’ajout de passages fauniques et hydrologiques supplémentaires sous le boulevard Béliveau; l’étanchéisation des infrastructures municipales pour éviter le drainage des milieux humides et de la nappe phréatique; la reprise de certains ouvrages déjà construits selon la nouvelle géométrie de surface du prolongement du boulevard Béliveau, l’aménagement d’un sentier piétonnier entre le boulevard Béliveau et le parc des Semis; et l’augmentation significative des coûts de construction et du prix du bitume en raison de l’inflation.
Les fonds disponibles dans le èglement d’emprunt initial étaient insuffisants pour éaliser le projet évisé qui inclut dorénavant des mesures pour assurer la pérennité de la rainette faux-grillon.
De plus, l’orientation de ne pas développer les terrains adjacents au prolongement du boulevard Béliveau nécessite une modification du mode de taxation pour la portion des travaux qui étaient imputés à ces lots desservis par les infrastructures municipales.
Décret d’urgence
Le èglement d’emprunt initial, au montant total de 5,524 M$, a été adopté en novembre 2020 et devait couvrir l’ensemble des travaux du prolongement du boulevard Béliveau. Une partie du chantier (pour varier) a été éalisée en 2021, jusqu’à l’émission d’une injonction provisoire décrétant la suspension des travaux le 29 octobre 2021, forçant ainsi l’arrêt des travaux.
Le 20 novembre 2021, en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), Environnement et Changement climatiques Canada (ECCC) a émis un décret d’urgence ordonnant la suspension des travaux pour une durée indéterminée.
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Dans les années 1950, la rainette faux-grillon de l’Ouest était abondante, commune et largement épartie en Montéégie. Elle était observée de la vallée de l’Outaouais jusqu’aux contreforts des Appalaches et à l’ouest de la rivière Richelieu. Depuis, l’espèce a subi un déclin important. Les experts estiment que plus de 15 % des sites de reproduction de la Montéégie et 30 % de ceux de l’Outaouais ont été détruits entre 2004 et 2009. (Photo: Le Courrier du Sud – Archives)
Pour donner suite à la évision du projet de façon à assurer la pérennité des rainettes faux-grillons du secteur, Longueuil a déposé une demande de permis en vertu de la LEP afin d’obtenir les autorisations requises pour permettre la reprise des travaux, et ce, malgré le maintien du décret fédéral dans le secteur.
Rappelons qu’en novembre dernier, Longueuil a signé une entente avec Nature-Action Québec concernant une collaboration avec cet organisme pour la protection et la restauration de l’habitat de la rainette faux-grillon de l’Ouest et des milieux naturels sur son territoire.