Salle Carpe Diem : l’art de la rencontre

le jeudi 7 septembre 2023

Après près de 10 ans d’absence, la salle Carpe Diem rouvre ses portes sur la rue Saint-Charles Ouest. Dans cette deuxième vie, son équipe de direction veut demeurer en symbiose avec l’essence même de cette «grande petite salle» d’une cinquantaine de spectateurs, où le grandiose peut se produire.

En attendant le lancement médiatique officiel prévu à l’automne, Le Courrier du Sud s’est entretenu avec la directrice générale Ariane-Li Simard-Côté – fille des fondateurs du Carré-Théâtre Anouk Simard et Robert Côté – ainsi que Lyne Durocher, directrice des opérations, un mois après la tenue du spectacle inaugural de Ron Ledoux Quartet, qui a fait salle comble.

«Nous avons une programmation riche et diversifiée dont on est très fiers», lance Mme Simard-Côté.

Steve Normandin, Viviane Audet, le pianiste Mathieu Bourret se succéderont sur la scène, entre autres. 

«Ces artistes ont influencé de près ou de loin mon parcours de femme, d’artiste. C’est un cadeau que je m’offre et je veux les faire découvrir au monde, décrit celle qui a écrit de la musique pendant 20 ans. C’est un voyage dans ma propre sensibilité.»

{{HTML|IMG|MEDIA|14671|327px|350px}}

Ariane-Li Simard-Côté, directrice générale et artistique. (Photo gracieuseté)

Silence, rencontre et proximité

Selon Ariane-Li Simard-Côté et Lyne Durocher, ce qui fait l’unicité de cette petite salle de spectacle, c’est la rencontre «de qualité» qu’elle permet, c’est la proximité qu’elle offre entre le public et les artistes. 

«On est des passionnés de musique, on crée un espace de silence et de connexion. On ne vend pas d’alcool, ce n’est pas le genre de place où tu peux parler pendant le spectacle : il y a une très grande qualité d’écoute», expose la directrice générale.

«C’est une expérience unique et les artistes en ressortent transformés», ajoute Mme Durocher.

Elle compare l’ambiance de la salle Carpe Diem à celle d’un salon, où grandes tables et fauteuils se côtoient. «Toutes les places sont VIP!» lance-t-elle.

«Carpe Diem, c’est saisir l’instant. Retrouver la magie, ensemble, des arts vivants.»
-Ariane-Li Simard-Côté

Une telle salle se prête donc bien aux spectacles de musique intime, mais aussi au monologue, au slam, à la poésie et éventuellement à l’humour. «Nous aimerions faire éventuellement des soirées d’humour, mais quelque chose qui reste dans la même lignée de notre programmation. L’épicerie fine de l’humour!» image Mme Simard-Côté.

Expo, production,…

Carpe Diem est aussi appelé à devenir un lieu d’expositions, dont une en cours en collaboration avec Godin Guitars, et un studio où pourraient être enregistrés des balados.

«Nous voulons en faire un lieu de diffusion de contenu grande qualité», signifie Mme Simard-Côté.

Par son approche, Carpe Diem s’inscrit dans la lignée de la vision artistique portée par la compagnie théâtrale Carré-Théâtre qui, entre autres lieux occupés au cours de son existence, a eu pignon sur rue dans cette petite salle de la rue Saint-Charles Ouest de 2004 à 2014.

À la fin des années 1990, Mme Durocher avait suivi des ateliers de théâtre au sein de l’organisme qui donnait aussi dans la formation. «Quand j’ai entendu parler de la éouverture, j’ai voulu m’impliquer», exprime-t-elle, invitant d’ailleurs les personnes qui souhaiteraient contribuer au succès de la salle à se manifester.

«On saisit l’instant depuis 1987, avance pour sa part Mme Simard-Côté, faisant allusion à la signification de cette expression latine. Et avec la salle, nous voulons approfondir cette mission plus que jamais.»