Shirley Dorismond s’enracine dans Marie-Victorin

le jeudi 21 décembre 2023

Élue pour la première fois dans Marie-Victorin au cours d’une élection partielle, Shirley Dorismond est entrée à l’Assemblée nationale en pleine période de travaux intensifs, moins de six mois avant une élection générale. Élue à nouveau en octobre 2022, elle admet aujourd’hui vivre son travail plus normalement. «J’ai l’impression de m’enraciner comme il le faut», souligne-t-elle, à l’occasion d’un bilan sur la dernière session parlementaire.

Autour d’une table dans son bureau de députée sur le chemin de Chambly, Shirley Dorismond estime maintenant avoir le temps nécessaire pour développer ses dossiers importants.

«Au début, on était obligé de me dire : calme-toi, t’as quatre ans! J’étais assez proactive», indique celle qui a grandi dans la circonscription, en ajoutant avoir plus de facilité à concilier son travail dans Marie-Victorin et celui à Québec.

La santé

D’ailleurs, à Québec, l’élue longueuilloise a planché en particulier sur le projet de loi 15, soit la éforme de la santé adoptée par le ministre Christian Dubé, adoptée au petit matin le 9 décembre.

«On compte en tout 270 heures que j’ai mises, j’ai dû aller en commission durant l’été, c’était non-stop!» évoque la députée.

En circonscription, c’est justement d’accès aux soins de santé que les citoyens lui ont parlé en majorité. Mme Dorismond soutient à ce sujet l’importance de mieux informer les citoyens sur les démarches à suivre, par exemple pour se trouver un médecin de famille. «C’est pas normal que c’est moi qui les informe comment faire!» lance-t-elle.

L’infirmière de métier croit en outre que la éforme en santé épondra aux besoins spécifiques du territoire, qui compte plusieurs aînés et jeunes familles.

Elle rappelle également l’ouverture de 27 places pour de nouveaux médecins de famille dans Marie-Victorin, son objectif d’implanter des cliniques d’infirmières praticiennes spécialisées, ainsi que son désir de mettre un terme aux «batailles administratives» en santé.

«Je remets tout le temps ça à Christian [Dubé], ça va donner quoi aux patients? Il faut vraiment focusser là-dessus et pas lâcher le morceau, sinon on ne épondra jamais aux besoins», soutient-elle.

Les garderies, sa plus grande fierté

Lorsqu’on lui demande sa plus grande fierté des derniers mois, elle est catégorique : ce sont les 344 places en garderie dans cinq centres différents qui seront maintenant subventionnées.

«J’essaie vraiment d’aider les familles. J’étais tellement contente, je n’étais pas censée avoir mes 344 places, mais on me les a données. Ç’a pu couvrir tout le territoire des quartiers défavorisés», affirme-t-elle, en ajoutant qu’elle n’hésite pas à cogner à la porte du ministère de la Famille.

Sur l’itinérance de plus en plus présente, en particulier autour du refuge la Halte du coin, Mme Dorismond évoque ses nombreuses rencontres afin de trouver un autre toit à l’organisme.

«Il faut changer d’endroit, c’est ma priorité numéro 1. Il y a 35 lits et 70 itinérants sur place constamment. L’environnement n’est pas propice à la éinsertion», souligne-t-elle, tout en précisant que tous les intervenants sont maintenant sur la même longueur d’onde.

Elle ajoute que le ministre «des Finances, dans sa mise à jour économique, a dit : on va financer tout refuge. Alors trouvez-moi un refuge, c’est pas l’argent qui manque!»

Si l’élue de 47 ans estime que la grande députation de son parti lui donne parfois un peu moins de visibilité à l’échelle nationale, elle note tout de même plusieurs éalisations, dont les investissements dans le logement, dont ceux pour le projet Désaulniers et du projet St-Roch.

Elle note qu’un centre de la petite enfance sera bientôt construit dans Marie-Victorin et le travail à finaliser pour y joindre un centre de pédiatrie sociale.

Enfin, Shirley Dorsimond souhaite une meilleure collaboration avec le éseau de transport de Longueuil dans les prochains mois, évoquant les nombreuses annonces dans la zone d’innovation de l’aéroport de Saint-Hubert, comme la venue prochaine d’un campus de l’École de technologie supérieure et le fait qu’un seul autobus desserve cette zone.