Suroît : une partie de hockey arbitrée 100 % au féminin

le mercredi 7 juin 2023

C’est une première dans l’histoire du Hockey mineur de Châteauguay que trois arbitres féminines soient éunies pour diriger un match de hockey. Marie-Michèle Jean, Anik Lemire et Marianne Verreault ont brisé la glace au dernier tournoi d’été AAA, le 28 mai, en après-midi.

Ces dernières ont eu la chance d’officier la finale peewee AAA sur la glace Léo-Crépin à Châteauguay, qui offre une «bonne expérience aux partisans», indique le responsable des arbitres du Suroît, Robert Hurtubise. Environ une trentaine de spectateurs les ont saluées en début de rencontre.

«C’est une grande fierté pour moi. Comme les trois filles étaient disponibles, c’était une occasion parfaite de leur donner de la visibilité dans l’une des finales regardées par plusieurs partisans», mentionne-t-il.

La jeune arbitre de 16 ans Marie-Michèle Jean est membre de l’équipe de M. Hurtubise depuis 3 ans. Quant à elles, Anick Lemire, mère de Marianne, et sa fille, en sont à leur première année. Pour Mme Lemire, âgée de 42 ans, l’arbitrage est plus «qu’une activité familiale». 

«Avec ma fille, on veut montrer que c’est possible de commencer à n’importe quel âge. [Avec le match des finales], on veut attirer le plus de jeunes filles possible vers l’arbitrage», explique celle qui a été l’une des juges de ligne pour le match. Sa fille Marianne occupait le même poste. 

Âgée de 14 ans, Marianne Verreault a le même objectif que sa collègue de 16 ans: participer aux Jeux olympiques. Avec 50 ans d’expérience, le responsable des arbitres leur partage «toutes ses connaissances» pour qu’elles atteignent ce but un jour.

«Arbitrer une finale dans les ligues mineures comme celle-ci est la meilleure façon d’apprendre. Il faut leur donner des défis parce que le but est qu’elles arbitrent aussi dans les ligues masculines pour être sélectionnées dans les tournois internationaux», explique M. Hurtubise     

Une finale de tournoi AAA, c’est stressant ? 

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Les trois arbitres en action sur la glace. (Photo: Le Soleil – Tristan Ouimet)

La plus jeune des arbitres était «plus fébrile» que stressée avant la finale. Cette dernière a également mentionné avoir déjà eu une expérience comme celle-ci au courant de la saison. Marie-Michèle Jean, quant à elle, était plutôt «confiante» en ses capacités. 

«C’est sû qu’il a toujours un petit stress avant d’aller [à une partie comme celle-ci]. Mais je me dis souvent que ça va bien aller parce que je sais bien effectuer mon travail», a rapporté cette dernière.

Mme Lemire, elle, y voyait une occasion «d’avoir du plaisir et d’expérimenter le métier».

Plus d’arbitres féminins

Le groupe d’arbitres du Suroît compte actuellement dans ses rangs sept membres féminines, dont deux se sont rajoutées lors du précamp, en avril. Robert Hurtubise voudrait augmenter ce nombre à 10 minimum avant le début de la saison de l’équipe féminine Rockettes du Suroît, cet automne. 

«Ça fait longtemps que j’essaie d’attirer des filles à venir nous joindre», énonce l’ancien arbitre.

Avec le recrutement, M. Hurtubise veut augmenter la visibilité des arbitres féminins dans le monde du hockey. Il croit d’ailleurs que celles-ci «ont plus de chance d’aller dans les ligues supérieures», puisqu’elles sont «peu nombreuses» dans le domaine. 

Exigences de l’arbitrage

Les arbitres recrues ont été invités dans un précamp, en avril, pour apprendre les bases de l’arbitrage pendant quelques semaines. S’ils demeurent intéressés, ils sont invités au camp, à la fin août.

«Il faut respecter beaucoup de standards pour être un bon arbitre. J’apprends aux nouveaux de notre club à bien arbitrer, mais aussi à avoir une bonne tenue vestimentaire. S’ils ne respectent pas ça, ils ne se feront pas accepter dans les ligues majeures», justifie Robert Hurtubise.  

L’âge minimum sera 12 ans pour arbitrer dans la catégorie atome au Hockey mineur de Châteauguay la prochaine saison, indique-t-il.