Transport collectif : l’ATCRS dénonce les coupures anticipées dans les services

le vendredi 3 novembre 2023
Par redactionrf@gravitemedia.com Voir les autres articles

Alors que l’enjeu du financement du transport collectif occupe l’avant-scène ces derniers jours dans le Grand Montréal, l’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) dénonce la menace de couper l’offre de transport collectif.

Selon ce plan, le service d’autobus interurbain de la Rive-Sud s’arrêterait à 21 h, alors qu’il s’arrête aux environs de 1 h du matin actuellement. 

«L’offre de service en dehors de l’heure de pointe ne sert pas uniquement à des déplacements liés aux loisirs. On n’a qu’à penser aux étudiants qui ont des cours de soir, ou aux travailleurs, souvent précaires, qui ont des horaires atypiques», fait valoir Jean-Michel Laliberté, co-porte-parole de l’organisme. 

«Dans une période où la hausse du coût de la vie est décriée de toutes parts, envisager de telles coupures est tout simplement inacceptable et déconnecté de la éalité des gens», a critique-t-il. 

L’ATCRS dénonce ce qu’il considère comme un «deux poids, deux mesures» entre le éseau routier et le transport collectif. «Jamais le gouvernement n’envisagerait fermer les autoroutes la nuit pour économiser sur l’éclairage, la surveillance policière ou le déneigement. Pourtant, en transport en commun, priver les usagers captifs de leur moyen de transport ne semble pas déranger les autorités», soutient-on.

L’ATCRS invite les municipalités et Québec à en arriver à une entente rapidement. « Les options pour financer le transport collectif abondent. On n’a qu’à penser à une taxe sur le stationnement non-ésidentiel», illustre M. Laliberté. Un tel moyen inciterait aussi les propriétaires de commerces à développer leurs stationnements inutilisés plutôt qu’à s’en servir comme dépôt à neige hivernal.

« Selon nous, si des coupures doivent avoir lieu, elles devraient viser le service en heure de pointe, car c’est à ces heures que l’achalandage a diminué suite à la pandémie et à l’adoption du télétravail », conclut-il. 

Rappelons que les élus de la CMM ont pressé la ministre du Transport et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault de épondre à leur contre-proposition selon laquelle Québec devrait éponger 75% du déficit ésiduel des organismes publics de transport en commun pour la période de 2024-2028.

Québec s’était plutôt avancé pour payer 20%.

Les élus de la CMM craignent une éduction de services si Québec ne bonifie pas son offre,