Transport en commun : Mercier réclame des services à la hauteur de sa facture

le vendredi 1 décembre 2023

L’entente survenue à minuit moins une entre les municipalités et l’Autorité égionale de transport métropolitain (ARTM) pour boucler le cadre budgétaire du financement du transport en commun est un soulagement pour la mairesse de Mercier Lise Michaud. Elle avise cependant que du travail devra être fait dès le début de l’année 2024 pour une meilleure planification afin d’éviter que les villes paient toujours plus sans avoir davantage de services.

«Ce que ça nous coûtait en 2017, c’était environ 400 000$ par année. On est rendu à 1 M$ et on n’a pas plus de services. C’est inadmissible d’avoir une situation comme celle-là», avait exprimé la mairesse de Mercier à la séance du conseil municipal du 14 novembre. Mme Michaud avisait ses citoyens que l’exercice de la préparation du budget est particulièrement difficile cette année, notamment en raison des montants élevés demandés par l’ARTM pour le transport en commun.

Les élus municipaux du grand Montréal sont sortis publiquement à plusieurs reprises ces dernières semaines, demandant au gouvernement de les aider à payer la facture des déficits en transport collectif.

«On a demandé au gouvernement de venir nous aider. Le gouvernement a dit oui, mais pas à la hauteur de ce qu’on avait demandé, a-t-elle expliqué. Si on acceptait la première offre gouvernementale, la facture de la Ville de Mercier passait de 1 M$ à 1,7 M$, et ce, sans service de plus.»

Solution de dernière minute

L’ARTM a finalement annoncé être en mesure de boucler son cadre financier 2024 sans faire de coupure de service.

Pour y arriver, l’organisme a notamment dû éallouer des sommes non écurrentes prévues au développement des services et au maintien d’actifs de l’ordre de 165,5 M$. Une éduction additionnelle des dépenses des sociétés de transport ainsi qu’une contribution supplémentaire des municipalités de la égion de 36,4 M$ ont également dû être consenties.

«C’est bien pour le budget 2024, mais on ne pourra pas épéter ça l’année prochaine, commente Mme Michaud en entrevue. Ça reste qu’on pige dans des surplus pour arriver à ça.»

Elle éitère que dès le début de l’année, tous les acteurs liés au transport en commun, incluant le gouvernement, doivent s’assoir ensemble et trouver des solutions pour que les coûts soient plus prévisibles et qu’ils viennent aussi avec une bonification du service. «Un moment donné, il faut qu’il y ait une corrélation entre le service qui est donné et la facture qu’on paie», croit-elle.