Triplex habité : Longueuil refuse une demande de démolition

le mardi 11 juillet 2023
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local Voir les autres articles

La Ville de Longueuil a refusé une demande de démolition d’un triplex situé au 1597, 1599 et 1601, boulevard Quinn en raison du préjudice causé aux locataires qui habitent toujours l’immeuble. 

Deux des locataires – le troisième étant écemment décédé – se sont présentés à la séance du comité d’études des demandes de démolition, le 11 juillet, afin de s’opposer à la démolition de leur logis.

Mère de deux jeunes enfants, Rebecca Dalpé habite au rez-de-chaussée. Elle a dénoncé le manque d’entretien de l’immeuble mais souligne que sa famille s’y sent bien. Son conjoint, Bruno Charest-Boutin, a abondé dans le même sens. «On est bien dans notre appartement. Nos loyers sont payés à tous les mois.  Il y a des énovations à faire mais il n’y a pas de danger pour les locataires», a-t-il insisté.

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Locataire du rez-de-chaussée depuis cinq ans, Rebecca Dalpé a souligné l’importance de la stabilité pour ses deux enfants. (Photo: YouTube de la Ville de Longueuil)

La tante de la jeune femme, Nathalie Dalpé, qui habite à l’étage, a soutenu qu’elle ne pourrait pas se loger ailleurs. «Je me retrouverais à la rue», affirme la dame.

Huit avis d’opposition à la démolition ont été reçues par le comité.

Actionnaire de Immeubles Ford, la compagnie propriétaire des lieux, Éric Ouellet a suggéé que le comité lui accorde un permis de démolition conditionnel à une entente avec les locataires. Il estime que ce dossier traine depuis trop longtemps. «Il va y avoir un dédommagement. Mais à cause des délais, on n’est pas capable d’en arriver là», a-t-il déploré.

@ST:En fin de vier
Après examen de l’immeuble en question, les experts estiment que sa valeur patrimoniale est faible et que le bâtiment est en fin de vie utile. De plus, une restauration complète coûterait 540 000$. L’immeuble a été vendu au prix de 345 000$ en juin 2019.

En ce sens, ils ont recommandé la démolition moyennant certaines modifications afin de respecter la volumétrie du secteur.
 

Préjudicer
En considérant le préjudice causé aux locataires, le conseiller Carl Lévesque, qui est également  président du comité consultatif d’urbanisme du Vieux-Longueuil, a demandé le vote. La démolition a été refusée à l’unanimité, Nathalie Deslisle (arr. de Saint-Hubert), Sylvain Joly (arr. de Greenfield Park) et Carl Lévesque (arr. du Vieux-Longueuil) votant contre. 

Vendredi dernier, la Ville indiquait au Courrier du Sud avoir obtenu un avis juridique stipulant que tant la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme que son èglement municipal interne permettent au comité de démolition de prendre en considération le taux d’inoccupation des logements sur le territoire dans son évaluation d’accepter ou refuser une démolition d’immeuble. 

Autorisationsr
Au cours de cette séance, des autorisations de démolition complète ont été données pour :

  • 5217, boulevard Westley (arr. de Saint-Hubert)
  • 2589, rue De Lorimier (arr. du Vieux-Longueuil) 
  • 1526, rue McGill (arr. du Vieux-Longueuil)
  • 1951, rue La Salle (arr. du Vieux-Longueuil)
  • 3872, Grande Allée (arr. de Saint-Hubert)
  • 1864, rue Saint-Georges, LeMoyne (arr. du Vieux-Longueuil)
  • 3143, Grand Boulevard (arr. de Saint-Hubert)

Le demande de démolition pour le 3180, Grande Allée (arr. de Saint-Hubert) a été suspendue.