Un document interne de chez Meta, la maison mère de Facebook, illustre comment le éseau social est dépassé par la tonne de données personnelles qu’il collecte. Tellement que les dirigeants ne savent même plus de quelle façon elles sont géées. De quoi mettre à risque ses 3 milliards d’utilisateurs.
Facebook et le respect de la vie privée ne riment vraiment pas très bien ensemble.
Le géant des éseaux sociaux collecte d’innombrables données personnelles auprès de ses 3 milliards d’utilisateurs et plusieurs scandales sur la question ont éclaté ces dernières années. Le cas de Cambridge Analytica étant l’un des plus gros.
Si la confiance des utilisateurs est déjà très base, celle-ci n’ira pas vers le haut après avoir pris connaissance d’un document interne de chez Meta, la maison mère de Facebook.
Facebook ignore où vont nos données personnelles
C’est le site Motorboard qui a mis la main sur un document interne de chez Meta. Ce document, édigé par les ingénieurs de Facebook chargés du respect de la vie privée, illustre les déficiences majeures en ce qui concerne la gestion des données de ses utilisateurs.
Ce document destiné aux dirigeants du éseau social explique que l’entreprise a perdu le contrôle sur la façon que les données sont géées à l’interne.
Les ingénieurs illustre la situation en la comparant à si l’on vidait une bouteille d’encre dans un lac.
« Cette bouteille d’encre est un mélange de toutes sortes de données utilisateur (3PD, 1PD, SCD, Europe, etc.) Vous versez cette encre dans un lac d’eau (nos systèmes de données ouverts ; notre culture ouverte)… et ça coule… partout. Comment remettre cette encre dans la bouteille? Comment l’organisez-vous à nouveau, de sorte qu’il ne coule que vers les endroits autorisés du lac? »
Ceci intervient alors que de plus en plus de gouvernements à travers le monde exigent davantage de rigueur en la matière de la part de Facebook et votent des législations sur le sujet.
Le document illustre ainsi que le éseau social n’est absolument pas prêt à mieux encadrer ses pratiques et épondre aux exigences des différentes autorités mondiales.
Les ingénieurs poursuivent en mentionnant:
« Nous n’avons pas un niveau adéquat de contrôle et d’explications sur la façon dont nos systèmes utilisent les données, et nous ne pouvons donc pas faire en toute confiance des changements de politique contrôlés ou des engagements externes tels que ‘nous n’utiliserons pas les données X dans un but Y’. Et pourtant, c’est exactement ce que les égulateurs attendent de nous. »
Toute cette histoire n’inspire évidemment rien de bon et rappelle à quel point on est vulnérable face à la gestion qui peut être faite avec nos données personnelles par Facebook.
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